mercredi 30 avril 2008

A Letter From Home

free music

La scène se déroule à Faverolles dans le département de l'Indre.
Flavien a 23 ans. Après une enfance somme toute assez paisible, il obtient à l'âge de 18 ans ( soit sans jamais redoubler ni avoir sauté de classe ) un baccalauréat scientifique avec mention assez bien. 2 ans, il se retrouve sur le marché du travail avec un BTS en électrotechnique. Il trouve un emploi d'ensemblier dans une société connue ( mais dont nous tairons le nom ). Un métier qui le passionne vraiment et qu'il espère garder jusqu'à la fin de ces jours. Côté coeur, cela se passe déjà moins bien. Il a bien eu quelques aventures avec de charmantes jeunes femmes mais n'a jamais su avoir une relation de longue durée avec une personne du sexe opposée, sans trop savoir pourquoi. C'est en partie pour cela qu'il a décidé, il y a 3 mois, de prendre un chien de compagnie, afin de pouvoir lui donner son amour et de sentir l'amour de l'animal. Comme tous les matins, Flavien sort son chien car le pauvre animal a du mal à rester toute la journée enfermé dans un appartement. Ce matin, il fait froid , vraiment froid. Flavien a sorti la veste d'histoire et l'écharpe. Il n'a pas envie de sortir mais il ne veut pas imposer le supplice d'une journée d'intérieur à son chien. Malgré tout, aujourd'hui la ballade dura un peu plus longtemps que prévu. Flavien , au fur et à mesure qu'il avançait, plongeait de plus en plus dans ses pensées. Il pensait à lui. Il voulait trouver l'amour. Il avait grandement envie de construire une véritable famillle et d'avoir 2 enfants, ou même 3. Enfin, il se dit qu'il verra pour le nombre d'enfants le moment venu. C'est lorsqu'il atteignit un magasin de farces&attrapes qu'il se rendit compte qu'il avait perdu la notion du temps. Jamais , il n'allait se promener avec son chien aussi loin. Il fit donc directement demi-tour , et sur le chemin du retour, retourna dans ses pensées. Et puis au fond, il n'était pas si malheureux que ça. Il avait un bon emploi et quelques amis sur lesquels il peut compter. Alors qu'il allait rentrer dans son appartement, il se rendit compte qu'il n'avait pas encore prélevé son courrier aujourd'hui. Il se dirigea alors vers sa boîte aux lettres qu'il ouvrit. Celle-ci était vide. Enfin presque. Il y avait juste une enveloppe assez petite à l'intérieur. Il la saisit et fut surpris. Sur le devant, il n'y avait aucune inscription. Il la retourna et vit, marqué à côté du mot Expéditeur : "18, allée des Acacias" . Il fit quelques pas en arrières pour observer la plaque qui ornait son appartement. Sur celle-ci, le nombre "18" était marqué. A en croire l'enveloppe, il s'était envoyé lui-même une lettre. Le seul problème est qu'il ne s'en souvenait pas. Il entra rapidement chez lui, et ouvrit avec empressement la lettre. Il était très intrigué par cette enveloppe à l'aspect vide et par le fait que son adresse soit marqué comme expéditeur. Il en sortit un post-it blanc avec marqué :"24, rue des Tilleuls. Aujourd'hui 14h. " Tout en bas, est également écrit , en anglais : " This is just a letter from home". Il resta médusé pendant 5 bonnes minutes, se demandant bien ce que pouvait signifier ce message. Etait-ce un piège? Devait-il y aller? C'est la tête emplie de questions qu'il prépara son repas de midi et qu'il mangea. Il était déjà 13h30. Il devait se décider. Il pesa un peu le pour et le contre puis se décida de se rendre au rendez-vous. L'inconnu qui l'attendait l'attirait beaucoup et il voulait vraiment savoir ce qui se cachait derrière ce message. Sans prendre plus de précautions que ça, il se dirigea vers la rue des Tilleuls. Il sentait une certaine peur monter en lui accompagnée par une forme d'excitation bien compréhensible. A l'angle de la rue des Tilleuls, il s'arrêta un court instant. Qu'allait-il découvrir? Il prit une profonde inspiration et s'engagea dans la rue. Des maisons, des gens. Jusque là, rien d'anormal. Il s'arrêta devant le numéro 24. C'était une maison assez standard, avec vraiment rien de particulier. Lui qui s'attendait à découvrir quelque chose de mystérieux était quelque peu déçu. Il était 14h02. Ce devait être la lettre d'un jeune plaisantin qui voulait ennuyer les gens. Il entreprit de faire demi-tour mis n'y arriva pas. Ses yeux venaient de se fixer sur une des fenêtres de la maison. A travers cette fenêtre, il vit un jeune enfant qui le regardait fixement. Cet enfant devait avoir 6-7 ans. Il remarqua que cet enfant était tout simplement lui il y a 15 ans. Le jeune enfant s'approcha du carreau et souffla dessus, de sorte que la vitre soit complètement emplie de buée. De son doigt , il écrivit dans cette buée : " N'oublie jamais ton âme d'enfant. Crois au bonheur simple et non en la perfection qui n'existe pas. " C'était donc pour ça que la lettre l'avait fait venir. C'était donc pour cela qu'il n'arrivait pas à construire une relation durable. Il était tout le temps en train de se remettre en question, de douter de lui-même. Il avait oublié l'innocence de l'enfance, le fait qu'on peut être heureux avec peu de choses. A force de remise en question, de recherche de perfection, il cassait ses relations. Soit parce qu'il ne se jugeait pas assez bien pour passer la vie avec la personne aimée. Soit, se brisant le moral car ce n'était pas parfait, la personne aimée avait peur que ce ne soit du à elle et qu'elle ne pouvait le rendre heureux. Flavien avait oublié cette chose tout simple. La perfection n'existe pas. On fait tous des erreurs et les gens qui nous aiment savent nous les pardonner. C'est ça la compréhension. Il avait oublié qu'il ne fallait pas se prendre la tête avec des milliers de questions insolubles, ces questions qui lui gâchaient tout espoir de conserver un amour. Flavien sourit. Il venait de comprendre cette leçon. Il fit demi-tour. Il ne comprenait comment un enfant de 8 ans pouvait écrire de telles choses sur une vitre mais il s'en moquait. Il venait de recevoir sa plus belle leçon de vie.

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Si j'ai écrit cet article, c'est parce que parfois j'ai l'impression d'être dans cette situation. De me remettre tout le temps en question. De me trouver vraiment médiocre. Et quand j'arrive à ça, je n'avance plus.
J'ai des amis autour de moi ( IVL et IRL ) à qui je demande, au fond peu de choses. Que je sente leur affection. Qu'ils acceptent la mienne.
Je suis parfois ( voire souvent ) maladroit dans mes propos et je m'en excuse.

1 commentaire:

Gwen a dit…

Peut-être pas la plus belle leçon de vie que l'on puisse avoir. Mais ._.