dimanche 30 novembre 2008

Chapter 1

Cahier de Marc Hassin


24/11/2003

Je crois que j'ai trouvé mon exutoire : l'écriture. Me confier à un journal intime a deux avantages : d'une part, je n'ennuierai personne avec les soucis que je raconterai ici , d'autre part je me sentirais mieux après avoir tout exposé dans ce journal. Je ne sais pas pourquoi je commence ce journal aujourd'hui. Après tout, aujourd'hui ne fut qu'un remake de hier qui fut un remake d'avant-hier qui fut un remake d'avant-avant-hier c'est à dire une succession de sourires et de larmes. J'ai parfois l'impression d'être fou : la plupart du temps, je ne sais même pas pourquoi je pleure ni pourquoi je ris. Par exemple, aujourd'hui la vue d'un couple s'embrassant a empli mon coeur de tristesse. J'aurais aimé être cet homme qui semblait tellement heureux. J'ai regardé autour de moi mais aucune femme me tendit ses lèvres pour que je puisse les embrasser. Tant pis, mes bras, au lieu de serrer délicatement une délicieuse créature humaine, se mirent à marteler mon lecteur MP3 pour passer à la chanson suivante. Je n'avais pas envie d'écouter une chanson à l'eau de rose à ce moment là. Mais, à un autre moment, la vue d'un petit garçon me rendit heureux. Peut-être était-ce tout simplement de la nostalgie? Je me revoyais enfant, gambadant. C'était le bon vieux temps. Aucune contrainte, aucun souci, tout paraissait si facile. Depuis j'ai pris conscience de ce qu'était réellement la vie, que rien n'est facile. Cela explique peut-être l'humeur changeante de mon coeur? Je me pose trop de questions. Je devrais arrêter de penser parfois. C'est con que ce soit bien plus difficile à faire qu'à dire.

jeudi 20 novembre 2008

Pourquoi sommes-nous des abrutis?

Voilà la question à laquelle je vais tenter de répondre. A noter que la question n'est pas de savoir si nous sommes réellement des abrutis. C'est un fait, nous sommes des abrutis, plus ou moins illettrés, avec une capacité de réflexion plutôt faible. Mais pourquoi?

Je crois qu'on peut remercier le système scolaire. Les données sont simples. L'enfant commence par aller au CP. A la fin de cette classe, il y a deux alternatives : soit il sait lire et compter et passe en classe supérieure, soit il ne sait pas lire ni compter et passe en classe supérieure quand même. Ce qui fait qu'on se retrouve plus tard avec des jeunes en retard scolairement qui n'arrivent pas à suivre ( Comment veux-tu suivre une classe quand t'arrivais déjà pas à suivre la classe précédente?). Mais on veut qu'ils réussissent tout de même leurs études. Quelle solution applique-t-on? On nivelle le niveau des diplômes vers le bas et ainsi on sauvegarde les statistiques de réussite tout en ayant un niveau plus faible. Résultat : un diplôme français n'a quasiment plus aucune valeur et nous sommes ainsi considérés comme des abrutis. CQFD.

Ce fut une démonstration concise, contestable ( comme une démonstration à la physicienne ).

Aujourd'hui, réussir ses études n'existe plus. Un diplôme dit "d'études supérieures" peut s'obtenir grâce à un bachotage primaire ( seul effort réellement demandé ). C'est peut-être ça l'égalité : tout le monde peut avoir un gros diplôme : même quelqu'un sans cerveau et non méritant.

Faudrait que j'arrête mes études. Si un jour je venais à avoir un diplôme d'études supérieures, les gens vont croire que je suis intelligent ( alors que non pas du tout ). Mais bon, c'est ça qui est drôle avec les diplomes. Ca te donne l'impression d'être intelligent alors que t'es aussi con qu'un autre. On se rassure comme on peut après tout.

mardi 18 novembre 2008

Comme si tout était prévisible

C'est avec ses mots que je mets fin à quasiment un mois d'inactivité sur mon blog ( ce qui doit constituer un record ). Des mots qui, séparément, ont un sens bien défini mais qui, assemblés, donnent lieu à une certaine ambiguïté.

Je n'ai pas les mots pour décrire ce que je ressens. J'ai compris qu'on pouvait se mentir à soi-même pendant une longue période mais qu'à un moment la vérité éclatait toujours, imposante, indéniable. Que la vie pouvait nous réserver de bien heureuses surprises. Que je suis un être humain, dominé par ses sentiments et heureux de l'être. Que moi aussi, comme beaucoup, j'aime écouter les Beatles. Il y a quelque chose de nouveau dans ma vie ( et ce ne sont pas des céréales spécial K ) , lui donnant un nouveau sens, une nouvelle direction, un nouveau souffle.

Je ne sais pas comment expliquer tout cela.
" Et si tout cela s'explique par le fait que tu l'aimes? "
Oui, ce doit être cela.