samedi 27 septembre 2008

Healing is Difficult

Partie I

I called it again and again, but all i heard was the echo in the light ( Moonchild, M83 )

Chapître 1

Tout bon écrivain commence son ouvrage en posant le décor. Je ne suis pas un bon écrivain ( notamment car je ne suis pas écrivain et donc encore moins un bon écrivain ) mais néanmoins je vais procéder de la même manière.

Jocelyn a la jeune vingtaine, les cheveux bruns, un petit appartement en centre-ville, les yeux bruns-verts. Il est célibataire, rêveur et par conséquent est soumis à des crises de neurasthénie, des insomnies et autres troubles du même acabit.

Enfant, il se voyait plus tard heureux, marié, papa, star. Maintenant, il feint de ne pas arriver à se voir plus tard, ne voulant pas briser les illusions de sa jeunesse.

Enfant, il pleurait quand ses parents refusaient de lui acheter un jouet dans les magasins, il pleurait car il était contrarié. Maintenant, il pleure chez lui, dans son lit ou sur un banc cachant son visage aux gens. Il pleure car il est triste.

Il regrette le temps de l'enfance, le temps où on croit naïvement aux illusions.

Il est 13 heures, peut-être un peu plus. Dehors le ciel est bleu, bleu comme les couvertures dans lesquelles Jocelyn est enroulé. Encore une nuit durant laquelle il a très peu dormi. Il s'est endormi au petit matin, les yeux humides comme souvent. Certains, pour s'endormir, compte des moutons ; lui compte ses nuits d'insomnies. Il se lève, difficilement, des grosses cernes entourant ses yeux. Il se dirige vers la salle de bains et se regarde dans le miroir et se dit : "Putain la tête de merde que j'ai". Il se passe un coup d'eau sur le visage, relève la tête et se regarde à nouveau. Il fait un petit rictus et murmure : "De toute façon même réveillé j'ai une tête de merde". Il se sert un café qui lui servira de petit-déjeuner : il n'a pas faim. Il se met assis devant son PC allumé 24h/24 en attendant 15h : l'heure où il aura sa première véritable occupation de la journée.

mercredi 24 septembre 2008

Prolifique

J'ai décidé d'être prolifique et c'est pour cette raison que je vous offre 2 articles en 2 jours. Si ça, c'est pas formidable. Après vous avoir proposé hier un article digne d'un neurasthénique de base, je vais essayer d'être plus gai aujourd'hui ( en même temps ce sera pas très compliqué ) sans pour autant devenir homosexuel ( *rires* Quel sens de la vanne! Quelle originalité! ). Pour commencer, je vais vous proposer quelques titres qui ne sont rien d'autres que des premiers titres d'albums :

Apparat, Walls, 2007 :

Découvrez Apparat!


St Germain, Tourist, 2001 :

Découvrez St. Germain!


Lamb, Lamb, 1997 :

Découvrez Lamb!




Personne ne les écoutera mais tant pis. 3 styles différents : le minimal d'Apparat, la house jazzy de St Germain, le Trip-hop de Lamb.
Sinon, je voulais passer une annonce. Je veux écrire une histoire donc j'aimerais que quelqu'un me donne un peu d'inspiration pour que je puisse la débuter. Merci. De rien. Au revoir.

lundi 22 septembre 2008

Why don't you play the game?

La question est là. Plus précisément, elle réside dans le pourquoi. J'en demande trop aux gens : comme s'ils avaient que ça à foutre : de s'occuper de ma déplaisante, inintéressante et médiocre personne. Je les comprends tout à fait. J'ai l'impression parfois d'être transparent : les gens passent à côté de moi et m'ignorent totalement. Et je me demande pourquoi parfois. J'ose me demander pourquoi!!!!! Alors que la réponse est évidente : pourquoi se préoccuper de la médiocrité? Ca peut paraître bizarre que la réponse soit une question mais pourtant il faut bien la voir comme une réponse.

Aujourd'hui, un professeur nous a dit qu'on devait recenser nos savoir-être et savoir-faire. Avec moi, ça va aller vite :
- Savoir-faire : Rien
- Savoir-être : Timide, introverti, sans grand intérêt, taciturne ...
Ca résume assez bien je trouve.

Dans ma vie, seuls les regrets existent et les espérances sont utopiques. Espérer équivaut à se mentir à soi-même. Comme si dans le monde dans lequel nous pouvons, nous pouvons légitimement prétendre au bonheur. Comme si le bonheur existait ici bas. Alors bien entendu, on peut le simuler, faire des grands sourires aux gens en disant :" Je suis heureux" et pleurer toute la nuit dans ses draps. Quand survient une once de bonheur, on peut la croire éternelle, se dire que si on est heureux aujourd'hui, on le sera toute sa vie. On peut toujours croire cela : le bonheur en sera plus intense, surévalué, aveuglant, anesthésiant toute faculté rationnelle car croire en l'intemporalité du bonheur revient à refouler la réalité en bloc. C'est un choix : Vouloir aller plus haut, c'est accepter de redescendre plus bas plus tard. La réalité nous reprend tous à un moment à la gorge, nous serrant fort : on suffoque, on tente d'y échapper à nouveau mais on n'arrive pas à se défaire de sa poigne d'acier. Le bonheur illusoire est le début de la souffrance. Je sais ce que je dis. C'est parce que mes rêves sont beaux que je souffre parfois.

lundi 15 septembre 2008

Sine qua non

Depuis le 11 septembre, j'ai changé de statut. Je suis passé du statut d'abruti préparationnaire aux grandes écoles à abruti en école d'ingénieurs. Les temps changent ( MC Solaar , Paradisiaque , 1997 ), les statuts aussi. Les statues beaucoup moins déjà. Par exemple, la Vénus de Milo n'a toujours pas de bras et a toujours son petit air triste car elle ne peut point se faire plaisir solitairement.
Je m'adapte tout doucement au fait que je dois faire ma cuisine. J'ai commencé par faire des pâtes sans beurre ni sel et ensuite des pâtes juste sans sel. Un jour peut-être les ferais-je avec tout. La viande que je cuisine le mieux? Le jambon bien entendu. Et c'est pas facile. La recette comprend 6 grandes étapes :
1) Ouvrir son frigo
2) Sortir le jambon du frigo
3) Essayer d'ouvrir le paquet de jambon grâce au système "Ouverture facile". Durée de l'étape : entre 5 et 10 minutes.
4) Poser une assiette sur la table
5) Sortir le jambon du paquet
6) Poser le jambon sur l'assiette.
Entre-midi, à un stand où un groupe présentait son robot, il y avait un PC portable diffusant un diaporama. Les photos défilaient et on entendait Cherry Blossom Girl ( Air , Talkie Walkie , 2004 ). Je me suis arrêté et j'ai écouté la chanson attentivement ( en faisant comme si les gens autour de moi ne disaient rien ).
Malgré le fait que je sois à l'autre bout de la France, je n'ai pas changé ( Julio Iglesias, Moi je t'aime , 1980 ). Je suis toujours aussi rêveur. J'aimerai toujours avoir quelqu'un à serrer dans mes bras. Je découvre de nouveaux horizons, une nouvelle ville, un nouvel environnement. Je m'adapte. Ma vie avance et j'essaie de la suivre. A moins que ce ne soit l'inverse.
I'm running after time and I miss the sunshine ( Air, 10.000 Hz Legend, 2001 ). Le temps s'écoule plus rapidement que mes larmes. Je suis au 1/4 ( si tout se passe bien ) de ma vie mais je crois que je n'ai pas encore versé le 1/4 de mes larmes. From One Source All Things Depend ( Boards of Canada, Geogaddi, 2002 ). Je sais mon équilibre fragile. La moindre contrariété pourrait m'anéantir complètement. Je vis précairement mais pour le moment je résiste, c'est le principal.