vendredi 29 février 2008

Actualité sarkozienne

En ce moment , beaucoup de choses font l'actualité. Il y a Sarko, Sarkozy, Nico et Nicolas qui en font la teneur en ce moment. Revenons sur certains évènements ( comme toujours, beaucoup de second degré ) :
- Sarkozy aurait envoyé un SMS à Cécilia pour lui dire que si elle revenait, il quittait Carla. Faudrait qu'il choisisse une fois pour toute. C'est Carla ou Cécilia. On savait déjà que le président ne savait plus où donner de la tête ( à vouloir être partout, maintenant on sait en plus qu'il ne sait plus où donner de la *bip* ( Censure mais je pense que vous avez compris -_-. Je m'excuse pour ces phrase violent et vulgaire ).
- Salon de l'agriculture : Sarkozy insulte un homme de "pauvre con". Réimaginons la scène. Sarkozy est là, grand sourire ( comme s'il était en période électorale et qu'il avait besoin de voix ), serrant des centaines de fois en disant à chaque "Bonjour" et tout d'un coup un homme refuse de lui serrer la main en disant :" Me touche pas". Bref, un homme qui n'a pas sa carte à l'UMP ou dans ce cas, c'est qu'il fait partie de l'Union des Marins Pêcheurs ( ce qui rappelle un autre incident de notre cher président ). Et là, si on l'avait vu en train de pleurer, s'accroupissant dans un coin et disant :" Le méchant monsieur il m'a pas serré la main, c'est un pauvre con " . Et là, on aurait eu de le prendre dans ses bras ( et on aurait pu car il fait la taille d'un enfant de 6 ans ) .
-
Sarkozy prêt à aller dans la jungle pour libérer Betancourt. Attention! Ce jeu sortira le 25 avril sur PS3. Vous incarnerez un hongrois, président de la France. Vous porterez un treillis kaki, des peintures vertes sur le visage. Vous vous nommerait Nicolas Sarkozy. Vous serez équipé d'en tout et pour tout, d'une petite machette. Vous devrez traversé toute la forêt amazonienne à la recherche de Bétancourt, votre objectif. Vous devrez affronter toutes les terreurs de cette forêt : les serpents à deux têtes, les zombies ( horribles hommes deux fois plus grand que vous ), les fourmis aussi. Sur votre route, vous devrez arrêter un gang de dealers colombiens qui sont sous les commandes du méchantissime Cola. Vous devrez faire vite avant qu'il ne puissent livrer toute la Coke à Cola ( je sors ). Un jeu prenant, rempli d'action, interdit aux gens qui ont une carte au Parti Socialiste et à CPNT. Des effets à couper le souffle et surtout, à la fin, Sarkozy est vainqueur. Une bande son originale, qui prend les ripes et qui vous plongent dans l'ambiance du jeu et dans l'action, composée par Carla Bruni. Il sera édité chez Fillion Games ( toujours plus à droite ).
- Le pouvoir d'achat. Les gens se plaignent parce que le beurre ou leur yaourt préféré a augmenté de quelques pauvres 5% ( parfois moins ). Les gens se plaignent vraiment pour rien. Qu'il regarde notre président qui a vu , avec désarroi il y a quelques mois, son salaire augmenter de 140% .



Aujourd'hui j'ai beaucoup écrit. 3 articles au total. Mais je crois que j'avais besoin d'écrire ce soir pour dire tout ce dont j'avais envie, de montrer un peu toutes mes facettes. Celui qui invente une histoire, celui qui se livre et celui qui essaie de prendre le quotidien avec humour. Car n'oubliez jamais. L'humour permet d'avancer. Cet article m'a fait du bien ( même si tu le trouveras peut-être pas drole du tout). Mais cet article a existé car à l'article précédent qui lui aussi m'a fait du bien.

Addiction

Certains soirs, le moral vous lâche quelque peu. Ce fut un peu mon cas ce soir. Pourtant je le sais, je le sais très bien. Ne jamais faire de bilan de sa vie. Non jamais. Parce que là on se dit :" Bilan : j'ai rien fait ". L'impression d'être inutile car j'ai rien fait de bien en 20 ans. Je suis jeune certes, j'ai encore le temps c'est vrai aussi. Mais n'empêche que ce bilan me laisse un peu froid et éclipse le moral. "Non, mais t'as fait des trucs bien" ai-je envie de me dire. Je réfléchis, je cherche. Je ne trouve pas. Il est vrai que pour le moment, scolairement , je m'en sors pas trop mal. Je ne sais pas comment mais c'est pas grave. C'est peut-être du à mon état d'esprit d'avant DS, Je pars du principe que je vais le louper, que j'aurais une taule et donc j'ai beaucoup moins de pression et finalement j'arrive à faire des trucs dans le DS ( et j'ai même le temps de me faire parfois des pauses parfois assez longues ). Après à l'internat, mes journées se ressemblent un peu toutes. De la lecture, de l'écoutage de musique, de l'embêtage des autres chambres et un zeste de lisage de cours. Sans oublier, le cacao quotidien ( aussi sacré que le pain quotidien ).
J'ai parfois l'impression d'être un boulet. A me plaindre sans me battre vraiment. A partir parfois du principe que de toute façon j'arriverais à rien. Alors que , merde, si d'autres sont arrivés à quelque chose de bien, moi aussi je peux y arriver non? J'ai pas de capacités exceptionnelles, je ne suis pas particulièrement intelligent non plus mais bon je dois avoir une chance de réussir. Je compte la saisir si j'y arrive. Pour le moment , je tiens le coup. Je me dis que l'amour arrivera plus tard, quand il devra venir, et que si d'autres le connaissent avant moi, c'est peut-être car il en plus besoin ou l'ont plus voulu. Je suis un rêveur passif alors que l'idéal serait que je sois un pieds-sur-terre actif. Je n'ai pas le choix de tenir de toute façon, je le dois. Je dois me battre, ne serait-ce que pour les quelques personnes qui croient en moi et que j'apprécie beaucoup. Je n'ai pas envie de les décevoir. Je n'ai pas envie de me décevoir. Tout est encore possible. J'ai peut-être gâché une partie de ma jeunesse, ce n'est pas pour cela que je dois faire de même avec ma vie de jeune adulte.
Turn me on and watch me go
Merci d'être toujours là pour m'écouter.

Drowning in a sea of love : part nine

Rentré chez lui, il se mit à réfléchir. Ces derniers avaient été fous. Complètement fous. Lui qui avait toujours eu une vie amoureuse bien tranquille, même peut-être trop à son goût, avait maintenant la tête remplie de sentiments. Car si Déborah ne possédait pas le charme ni l'élégance de "la fille", elle lui avait quand même tapé dans l'oeil et dire qu'elle ne lui plaisait pas serait un mensonge. En plus, il sentait, ou plutôt espérait secrètement, qu'il plaisait à Déborah car sinon elle aurait refusé de donner son numéro de téléphone. Il se sentait un peu perdu, partagé. Déborah, elle, cela faisait deux jolies rencontres en peu de jours. Il avait encore du mal à croire que tout cela était bien réel. Il s'allongea sur son lit. Il avait besoin de réfléchir, de se poser pour récupérer de ces deux jours éprouvant intérieurement. Il s'endormit sans s'en rendre compte, un sourire aux lèvres. Ces derniers avaient été , au fond, plutôt heureux et il savourait ces moments. Dans son rêve, il se baladait paisiblement en pleine ville, il allait simplement voir ce qu'il y avait de nouveau dans le magasin de monsieur Grimon. Il entra dans le magasin, admira les nouvelles guitares et notamment une jolie guitare électrique rouge qui scintillait. La rétine encore éblouie, il sortit du magasin et c'est à ce moment qu'il la vit. Ou plutôt qu'il la revit. Elle était habillé exactement pareil que la première fois, elle portait toujours son sac à bandoulières vert et marchait avec la même élégance. Elle était toujours aussi belle, toujours aussi séduisante. Son rêve devint flou un moment comme s'il perdait connaissance pendant un instant et revenait à lui, sans trop savoir où il était. Maintenant, il n'était plus dans la rue, les yeux rivés sur elle, heureux de pouvoir admirer une telle beauté. Il était dans une chambre, une chambre qu'il ne connaissait pas. Des posters de Air étaient accrochés au mur et il y avait un bureau , avec un ordinateur, impeccablement rangé. On pouvait également noté la présence d'une chaîne et de Cd, dont tous ceux de Air, de Zero 7 et de Thievery Corporation. Il était assis sur un lit à une place qui semblait douillet. La couverture du lit était violette. La propreté et surtout l'admirable répartition dans la pièce laissait supposer que la chambre appartenait à une demoiselle. Il n'était pas seul. Quelqu'un se blottissait amoureusement contre lui. C'était "elle" bien entendu. Il la regardait, une main autour d'elle et l'autre lui caressant les cheveux. Elle le regardait aussi, de ses yeux magnifiques. Ils n'échangèrent aucun mot comme si cela n'était pas nécessaire. Et cela n'était pas nécessaire, ils se comprenaient. Elle ne bougeait pas, signe qu'elle se sentait vraiment bien dans ses bras, tout contre lui. Quelqu'un toqua à la porte. Mathias se réveilla en sursaut, esquissant un mouvement comme pour protéger quelqu'un. Mais personne n'était blotti contre lui. Il ne voyait pas les CD de Thievery Corporation, ni ne sentait la douce odeur de son parfum à "elle". Il était allongé sur son lit. Il était dans sa chambre à lui. Le bruit , lui, ne relevait pas du rêve par contre. C'était son père qui lui prévenait que c'était le moment de manger. Il se redressa sur son lit, ayant encore un peu de mal à émerger de son rêve. Si seulement ce rêve pouvait réalité se dit-il un moment. Si seulement.

jeudi 28 février 2008

Drowning in a sea of love : part eight

La matinée de cours passa extrêmement lentement mais elle se termina. Il eut presque envie de pousser un cri orgasmique au retentissement de la sonnerie de 12h tellement il l'attendait. Il mit son sac sur le dos et sortit en trombe de la salle. C'était son jour de chance. Il avait appris aujourd'hui que la fille qu'il recherchait allait au club de danse , et , comme par hasard, les filles du club de danse s'entraînait le mercredi de 13h à 15h. Il jeta un coup d'oeil à sa montre qui indiquait 12h04. Il avait encore un peu de temps mais il comptait attendre près de du club avant 13h afin de voir les personnes qui allaient à cet entraînement. Il mangea rapidement un sandwich, un simple jambon beurre avec de l'emmental en supplément. Puis, il se rendit au club de danse qui, par ailleurs, n'était pas très loin de chez lui. Même pas 500 mètres en fait. Il attendit. Il était 13h35. Il voyait de jeunes demoiselles arriver , une par une, et entrer dans le bâtiment abritant le club mais aucune n'était celle qu'il recherchait. A chaque fois, il espérait que ce soit la fille qu'il recherchait mais à chaque fois il devait bien voir que non , c'était pas elle. Non, elle était trop blonde. Non, elle avait les cheveux trop courts. Non , celle-là avait les yeux bleus. Et bien souvent c'était plus qu'un détail qui ne collait pas à la description et le faisait perdre un peu espoir. Il était 13h12 et il ne l'avait toujours pas vue. Peut-être était-elle venue en avance après tout, bien avant lui. Après tout, rien ne les interdisait de venir quelques temps avant pour s'entraîner en solitaire. Il cherchait n'importe quelle excuse pour garder un peu d'espoir. En effet, il était toujours triste de se dire que plus aucun espoir n'est permis. De 13h15 à 14h40, il se balada de boutiques en boutiques. Il alla dans un magasin de jeux vidéos pour constater avec effarement, que la PS3 était toujours aussi chère et que ce n'était pas encore cette année qu'il allait pouvoir se l'offrir. Sauf peut-être s'il se coupait un bras. Il pénétra également dans la boutique de son disquaire préféré et en ressortit avec l'album "JAC" de Tosca, en promotion à 7,99 euros. 14h40, il reprit son poste d'observation, non loin du club de danse, pour voir les peut-être futures danseuses étoiles sortir de la bâtisse. A 15h03, il vit toute un groupe de filles , discutant ensemble , quitter le bâtiment mais aucune ne correspondait à la personne qu'il recherchait et il se rapella les avoir presque toutes vues entrer à 13h. Ce fut à 15h05 qu'elle sortit. Elle était seule, avec son sac en bandoulières vert, ses jolis cheveux qui retombaient sur les épaules. Elle se tourna vers Mathias qui connut à ce moment sa plus cruelle désillusion. Ce n'était pas elle. Certes, il y a une certaine ressemblance. Elle avait les yeux verts-noisettes, des cheveux mi-longs ( non bouclés par contre ), un sac vert mais elle n'avait pas le charme ravageur de sa "recherchée". Priscilla s'était trompée mais il ne pouvait lui en vouloir car il y avait une véritable ressemblance entre sa description et la fille qui se tenait non loin de lui. Il avait du mal à réaliser que ce n'était pas elle, que sa piste était mauvaise, que de nouveau il repartait de zéro. Ses yeux s'embuèrent légèrement, son teint pâlit et il se déconnecta de la réalité pendant quelques secondes.
" - Hé! Ca va? Ca va bien? "
Il reprit ses esprits et fut vraiment étonné de voir la jeune femme, debout en face de lui, en train de lui parler. Il fit même un petit mouvement recul.
" - Excuse-moi si je t'ai fait peur mais tu n'as pas d'aller bien. Tu es tout pâle.
" - Euh oui, rien de grave. Je vais rentrer, ne t'inquiètes pas. Salut"
Mathias commençait à s'en aller, il ne voulait qu'on le voit dans cet état et préférait prendre la poudre d'escampette, mais une main saisit son bras pour l'en empêcher.
" - Tu habites loin? , demanda-t-elle.
- Non, à 300 mètres. J'arriverais à rentrer seul. Y a pas de problèmes.
- Moui, tu dis ça pour me rassurer mais n'empêche que ton air pâlot me fait peur. Je vais t'accompagner jusque chez toi.
- Non, c'est pas le peine.
- C'était pas une question mais une affirmation", dit-elle un peu brutalement.
Elle lui sourit , comme pour lui montrer qu'elle n'avait rien contre lui malgré la brutalité de son ton. Elle marcha à côté de lui et ils regagnèrent son domicile à lui. Elle s'appelait Déborah et il apprit qu'ils étaient dans la même lycée. Pourtant, il ne l'avait jamais vu. Et elle non plus. Quelle idée de faire des lycée de plus de 1000 élèves. Elle aimait beaucoup la musique comme lui et notamment la Pop, son artiste préféré était Coldplay. Mais elle admit qu'elle aimait beaucoup Air aussi. Par contre, elle ne connaissait pas Zero 7 ni Tosca ( Pourtant Dorfmeister est assez productif ). Elle aimait aussi lire , notamment des livres policiers comme ceux d'Agatha Christie. Elle n'eut guère le temps d'en raconter plus. Ils étaient arrivés devant la demeure de Mathias.
" - Merci beaucoup de m'avoir raccompagné chez moi Déborah.
- Euh de rien. "
Ils semblaient timides, ne sachant trop comment ils devaient se quitter. Déborah prit la parole.
" - Je vais rentrer chez moi. J'espère que ça va bien aller. Mais ça va, le trajet t'a redonné quelques couleurs.
- Oui ça ira , je pense. On devrait peut-être échanger nos numéros de portable, si jamais un jour on veut se revoir. Ce serait peut-être plus intéressant qu'on apprenne à se faire connaissance autour d'un verre ou je sais pas où, plutôt que de ramener un pauvre homme malade comme moi chez lui. "
Il prit l'air de quelqu'un de très mal en point, grimaçant. Elle rit en le voyant imiter un grand malade.
" - Oui, tu as raison. Mais des grands malades comme toi, j'en rencontrerais bien plus souvent. Surtout s'ils sont tous aussi drôles. "
Ils échangèrent leur numéros de téléphone. Ils se firent la bise. Leurs doigts se frôlèrent mais ça n'alla pas plus loin. Il la regarda s'éloigner , rejoignant son chez-elle pendant que lui rentrait dans son chez-lui.

mercredi 27 février 2008

Drowning in a sea of love : part seven

Il rentra chez lui, arborant un grand sourire. Ses parents furent agréablement surpris de le voir si heureux et s'abstinrent de lui en faire la réflexion, de peur de mettre fin à ce moment de bonheur. Il jeta gaiement son sac à travers sa chambre et descendit dans "sa pièce". Ah! Il était heureux. Il l a reverrait et il pouvait enfin jouer de la guitare, après 8 heures de cours qui lui parurent abominablement interminables. Il se mit à faire vibrer les cordes, de façon à mimer l'air de Cherry Blossom Girl et commença à chanter de sa voix claire et agréable. Cette fois-ci, sa voix ne cassa pas mais au contraire, et ce malgré le peu d'entraînement, trouvait toujours l'intonation juste et était pleinement dans le rythme , de façon qu'un quelconque auditeur aurait presque pu croire avoir affaire à la version originale ( si on oublie que la voix originale est passé délicieusement au vocoder et que la version originale comporte un solo de flute ). Il était heureux de sa performance, se disant que s'il se débrouillait comme ça au concert, ce serait parfait. Concert qui se déroulerait dans 8 jours. 8 petits jours. Il était impatient d'y être, de voir la foule l'applaudir. Ce n'était pas à l'Olympia qu'il jouait mais dans son coeur, c'était comme si. Ce soir-là , Mathias s'endormit sans difficultés et ne se réveilla pas. Preuve que l'espoir rendait les choses beaucoup plus faciles ( et notamment la désillusion ). Il se réveilla le lendemain guilleret et, pour la première fois de son existence, fut heureux d'aller en cours. Et en plus, on était mercredi et il finissait à 12h. Il arriva au lycée, l'air enjoué , et n'eut aucune difficulté à trouver ses amis à qui il allait demander, rapidement car il était impatient, s'il la connaissait. Au fur et à mesure qu'il s'approchait de son groupe d'amis, la peur l'envahit. Et s'ils la connaissaient pas. S'il lui disaient :" Désolé, je l'ai jamais vu". Il eut soudain une crampe au ventre et se demanda si c'était finalement une bonne idée de leur en parler. Ne courrait-il pas le risque d'une désillusion? Mais d'un autre côté, il y avait toujours l'espoir qu'ils la connaissaient. Il décida de se concentrer sur cet espoir, prit son courage à deux mains, et rejoignit ses amis.
" - Hé salut Mathias! Ca va? , l'interpella Martin.
- Salut Mathias", dit de même Priscilla.
Il serra la main à Martin et fit la bise à Priscilla. Il ne put s'empêcher de remarquer que celle-ci sentait rudement bon aujourd'hui. Ce devait être son parfum.
" Oui ça va et vous?, répondit Mathias
- Impec, répondirent les deux autres en même temps.
- Bon, j'ai un truc à vous demander. Je peux?"
L'annonce était brutale. Dès ses premières paroles, il comptait parler de cette fille. Mais cela était dû à son impatience et son empressement. Martin et Priscilla semblait pris de court, se demandant bien ce qu'il avait à leur dire, lui qui demandait jamais rien d'habitude.
" - Euh oui on t'écoute", dit Priscilla.
Mathias rougit, ne trouvant pas comment expliquer la situation.
" - Voilà, se lança-t-il, j'ai vu une fille avant-hier pas loin du magasin de musique. Elle était très jolie, avec des cheveux bruns mi-longs qui lui tombaient sur les épaules. Des épaules assez frêles. Elle avait des yeux magnifiques, verts-noisettes. Elle doit avoir notre âge. Elle était très jolie."
Il rougit encore plus, ce qui fit rire Priscilla. Il se tourna vers Martin qui, d'un signe de tête, lui disait que non, il ne la connaissait pas. Il regarda alors Priscilla qui riait toujours, mais d'un rire gentil, aucunement moqueur. Elle s'arrêta enfin, sourit maladroitement et rougit aussi. Elle ne voulait pas que Mathias croit qu'elle se moquait de lui.
" Bah v'là que tu tombes amoureux. C'est mignon ta façon de la décrire. Bon t'aurais pas un détail supplémentaire à me donner? Je pense à une personne mais je suis pas sûre", dit-elle.
Un sourire illumina le visage de Mathias , comme si on lui avait annoncé qu'il venait de gagner un million au loto.
" - Je suis pas sûre j'ai dit", rappela Priscilla qui ne voulait pas donner de fausses joies à son ami.
Mathias se concentra, essayant de se souvenir d'un détail, un détail qui pourrait l'identifier facilement. Il sauta sur place, il venait de trouver.
" - Je me souviens qu'elle portait un sac en bandoulières vert. "
Priscilla réfléchit un instant puis déclara :
" - Bah écoutes. Je crois voir qui c'est. Y avait une fille qui ressemble à ce que t'as dit à mon club de danse. Bon le problème, c'est que j'ai arrêté la danse cette année comme tu le sais donc je ne peux pas te dire si elle y va encore ou pas. En plus, je ne lui ai jamais parlé au club, je sais même pas son prénom. Je serais toi, je tenterais le club de danse, y a des chances qu'elle y soit encore inscrite. "
Mathias explosa de joie. Il avait enfin une piste. Et elle semblait sérieuse la piste.
" Merci beaucoup. Merci "
Il 'embrassa sur la joue Priscilla qui, surprise, n'eut le temps de reculer pour l'éviter ( et qui de toute façon ne l'aurait pas fait ). Elle sourit.
" -Hé mais c'est peut-être pas elle", dit-elle prudemment.
Mathias fit mine de pas entendre et se précipita vers sa salle de cours. C'était la première fois qu'il arrivait en avance en cours. Martin avait assisté à la scène sans broncher. Il ressentait une pointe de jalousie et d'envie aussi. Lui n'aurait jamais osé embrasser Priscilla sur la joue.

mardi 26 février 2008

Drowning in a sea of love : part six

Lorsqu'il eut fini de jouer son morceau, morceau qu'il joua tout de même 8 fois de suite, il rangea soigneusement sa guitare. Les derniers événements ne lui ayant pas fait perdre son côté maniaque. Il monta afin de rejoindre la salle de bains. Il prit une douche, une longue douche. Il avait besoin de se relaxer et de se remettre de ses émotions. Il aimait sentir l'eau chaude glisser le long de son corps, voyant ce contact comme les caresses d'une femme, et pas n'importe laquelle. Il sortit de la douche, en meilleur forme, s'habilla, se brossa les dents. Il alla dans sa chambre. Comme tous les soirs, il ne jeta pas un seul coup d'oeil à son sac, comme s'il avait la chance d'être dans un lycée où les devoirs de toute sorte étaient bannis. Il se coucha sur son lit et écouta de la musique comme à l'accoutumée. Après un album de Zero 7 ( le dernier "The Garden" avec la jolie voix de Sia Furler ) et un autre de Air ( le très grand "Moon Safari" ), il entreprit de se coucher. Malgré sa journée mouvementée, ses pensées qui semblaient hantées depuis sa sortie du magasin de musique, il n'eut aucune peine à s'endormir. Ses pleurs et les différentes émotions ayant accompagnés cette journée l'avaient sans aucun doute fatigué. Et c'est pourquoi il s'endormit du juste. Un sommeil qui semblait lourd, paisible, sans rêve aurait pensé un observateur. Et pourtant , oui pourtant, à 4 heures du matin, il se réveilla. Il était en sueur et avait très chaud mais cela n'était en aucun cas désagréable. Il mit du temps à émerger, se demandant bien, pendant un moment, quel rêve il avait pu faire pour qu'il se réveille ainsi en plein nuit. Mais la chaleur qu'il ressentait ainsi que l'érection qu'il avait ( et qu'il venait seulement de remarquer ) ne laissait que peu de doutes sur la nature du rêve effectué. Il se mit sur le ventre, ferma les yeux, espérant que son excitation passerait bien vite. Petit à petit, la chaleur s'estompa, l'excitation s'amenuisa, et il se rendormit, non sans sourire car il était toujours agréable de rêver (surtout lorsque le rêve est plaisant ). Il se réveilla au hurlement ( c'était comme ça qu'il le voyait ) de son réveil qu'il eut, une fois de plus, envie d'envoyer contre le mur. Mais comme tous les matins, il se leva et alla en cours. Une rengaine en quelque sorte. Comme toujours, il s'ennuya en cours. Enfin, un peu moins que d'habitude, car ses pensées étaient occupées par la plus belle des personnes ( à ses yeux, tout du moins ). Il n'entendit même pas, à 15h23, son prof d'histoire-géographie lui adressant la parole, lui disant de cesser de rêver. Le pauvre professeur , ne voulant perdre de temps, décidé de ne pas insister et que la punition de ne pas suivre son cours était suffisante pour Mathias. Après tout, Mathias ne suivait pas, c'était son problème à lui et pas au professeur. A 17h, il quitta le lycée, avec un soulagement visible, et fut interpellé par ses amis.
"- Mathias, tu veux venir avec nous au Bar à Couda?
- Non, désolé les gars, j'ai rendez-vous chez le dentiste.
- Ok, tant pis. A demain.
- Ouais, à demain. "
Mathias n'avait nullement rendez-vous chez le dentiste, mais il avait une idée derrière la tête. Il voulait absolument revoir cette fille, oui absolument. Et il ferait le premier pas cette fois. Il n'aurait plus peur. Il se rendit compte à proximité du magasin de musique, et se tint exactement à l'endroit où il l'avait vue la veille. Il attendait patiemment, étant intimement persuadé qu'il allait la revoir. Mais la rue semblait totalement désert pour le moment. Au bout de 5 minutes, il commençait à désespérer un peu. Tout à coup, il aperçut un pied joliment féminin à l'angle de la rue. "C'était elle, ça ne pouvait qu'être elle", se dit-il. Son visage s'illumina , il était persuadé qu'il avait juste. Mais la déception s'installa vite. Certes, la fille qui traversa la rue devant lui était très jolie, avec ses cheveux bruns, attachés derrière par une queue de cheval et son visage charmeur. Mais ce n'était pas elle. Non. Cette fille n'avait les yeux enchanteurs ni l'allure parfaite et délicate de la fille qu'il recherchait. Son visage exprimait une déception immense et si cette jeune femme l'avait remarqué, elle en aurait sans doute conclu qu'elle lui avait fait peur et se serait précipité sur son miroir ( l'adage veut qu'une femme possède toujours un petit miroir sur elle ) pour voir ce qui avait pu effrayer le jeune homme. Mais elle ne le vit pas, et c'était certainement ainsi. A la fois pour elle et pour lui. Il attendit immobile encore une vingtaine de minutes. Mais il ne la vit pas. Il vit un homme d'une quarantaine d'années promenant un labrador qui portait un sachet contenant de la viande fraîche. Soit c'était son repas du soir , soit celui du chien. Il vit aussi une femme, assez forte, qui devait avoir cinquante ans mais en paraissait moins grâce à un étalage quotidien de crème anti-rides, anti-vieillissement et j'en passe. Vu l'impressionnant et la qualité du chignon qu'elle arborait, il se dit qu'elle devait sortir de chez coiffeur. Il se rendit compte qu'il ne la verrait pas aujourd'hui mais ne se dit pourtant à aucun moment, qu'il ne la reverrait plus. Et s'il en parlait à ses amis, peut-être la connaissait-elle ou l'avait-il déjà vu. C'était une idée à creuser. Une idée qu'il creuserait dès le demain. C'est ainsi rempli d'un nouvel espoir qu'il regagna tranquillement son chez-lui.

dimanche 24 février 2008

Drowning in a sea of love : part five ( Le vrai )

Des coups résonnèrent à la porte de "sa pièce". C'était le signal. C'était son père qui toquait pour lui dire que l'heure du souper était arrivé et qu'il devait venir manger. Il se redressa sur son divan, surpris. Il avait donc passé une heure à pleurer sur son divan. Il se mit debout, maladroitement. Il essuya d'un revers de main les dernières larmes qu'il restait sur son visage. Il espérait que ses parents ne remarqueraient pas qu'il avait pleuré. Il sorti de "sa pièce", monta les escaliers et alla dans la cuisine où un bon repas chaud l'attendait. C'était des spaghettis bolognaise, son plat préféré. Il s'installa et commenca à manger en silence, imitant ses parents. Il n'ingurgita que deux bouchées. Il n'avait pas faim. Il ne cessait pas de penser à elle, elle et ses cheveux bouclées qui retombaient admirablement sur ses épaules. Ses parents remarquèrent qu'il ne mangeait plus et qu'il était perdu en plein rêve.
" - C'est pas bon? , demanda sa mère, histoire de comprendre ce qu'il se passe.
- Si si, c'est juste que j'ai pas faim", répondit-il.
Sa mère prit un air vexé.
" - Je ne comprends pas. J'ai fait ton plat préféré aujourd'hui pour te faire plaisir.
- Oui, je sais. Ca me fait plaisir que tu ais pensé à faire des spaghettis mais aujourd'hui j'ai vraiment pas faim.
- Qu'est-ce qui va pas?
- Mais rien ça va.
- Si, ça va pas. Dis-moi ce qui ne va pas. "
Le père, qui jusque là, s'était contenté d'écouter sans dire un mot, jeta un regard noir à sa femme et prit la parole .
" - Arrête avec tes questions, il n'a pas faim , il n'a pas faim. C'est comme ça. Il a pas envie de parler, c'est pas grave. Si tu n'as plus faim, Mathias, tu peux sortir de table. "
Mathias resta interdit devant la réaction de son père. D'habitude son père était le premier à lui râler dessus et à ne pas comprendre ses envies. Mais là, il était d'accord avec lui et fut heureux qu'il l' autorise à sortir de table. Il se sentait mal et ne voulait que ses parents s'en aperçoivent. Il se leva donc de table et sortit doucement de la cuisine. Il put entendre son père s'exprimer à sa mère dans son dos ( car il était encore juste derrière la porte )
" Ne t'inquiète pas pour lui. Il doit avoir quelque chagrin ou quelque chose comme ça. Le mieux est de le laisser seul, de le laisser tranquille. Ca lui passera tout seul. "
Mathias n'en revenait toujours pas, il était tout à fait d'accord avec son père et c'était très rare. Il redescendit dans "sa pièce". Il avait le ventre quasiment vide mais il s'en moquait. Il voulait être seul. Il prit sa guitare et commença à jouer "Cherry Blossom Girl". Il ne chanta pas, sa voix tremblotait trop. Il pleurait sans s'en rendre compte. Il ne se rendait compte de rien, il rêvait. Il était dans la rue et il la vit , elle qui était si belle. Il s'approcha d'elle , elle s'approcha de lui. Ils se regardaient sans un mot, leurs regards complices en disant assez. Ils étaient l'un en face de l'autre, séparés de quelques centimètres. Elle mit sa main dans la sienne, il sentit la délicatesse et la chaleur de sa main. Puis, elle posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Mathias jouait toujours sans faire un mauvais accord. Une larme perla au coin de son oeil gauche, coula doucement le long de sa joue , puis tomba sur une corde de sa guitare sans qu'il ne remarqua rien. La larme resta un moment sur la corde, comme si elle était heureuse sous les mouvements de corde imposés par Mathias. Finalement, elle tomba sur le sol, faisant une minuscule flaque, flaque qui prouvait à quel point son rêve était beau.

samedi 23 février 2008

An article about me or not

Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas tenu. J'avais dit que je ferais une pause de quelques jours. Et bien non, j'écris à nouveau pour vous embêter. Que vais-je pouvoir raconter dans cet article? Bonne question à laquelle je vais répondre.

Quentin a gagné la Star Academy. Encore un jeune qui va se retrouver au chômage dans un an. C'est dommage. Non, mais je suis jaloux , j'aurais aimé participer à la Star Ac, chanter avec Lorie, M.Pokora, bref que des grands de ce métier ( bah il faut admettre que M.Pokora doit bien faire 1m80 ). Non sincèrement, je préfère être dans mon fauteuil , en train d'écouter tranquillement "Julie and Candy" de Boards of Canada. J'ai du l'écouter pas loin de 10 fois aujourd'hui mais c'est de la faute à la chanson, à chaque fois elle me transporte. Où me transporte-t-elle? A la fois dans l'inconnu et dans le trop connu. Voyageant à travers les beats racés et l'atmosphère impressionnante du titre, je vois une bouche magnifiquement tracée, des yeux incroyables, un visage béat devant je ne sais pas quoi, peut-être moi. Ce sont des flashes, je ne peux mémoriser ses traits comme si elle devait rester inconnu à moi. Julie, Candy, elle porte peut-être un de ces deux noms. Peut-être n'attend-elle que moi, et moi je n'attends peut-être qu'elle. C'est peut-être elle "la femme d'argent", celle qui me fera vivre intensément la 5ème minute du titre, une émotion inégalable. Mon esprit vagabonde, il a besoin de rêver, d'être déconnecté parfois de la réalité, bien trop monotone, si peu intéressante. Je vois le bonheur en rêve, je le vis en musique. Un bonheur qui, bien malheureusement, ne restera sûrement qu'à l'état de songe. Mais c'est peut-être encore plus beau comme ça. Des fois, dans mes rêves , je suis heureux, naïvement, sans savoir pourquoi. Mais ce n'est pas cela qui compte. D'autre fois, en rêve, je vais vers les gens et je rencontre une "femme d'argent", une personne qui voit quelqu'un de bien en moi, quelqu'un que je ne vois pas en moi. La réalité est autre. Je ne vais pas vraiment vers les gens. Je ne peux compter sur mon physique qui n'est pas assez avantageux pour que je puisse seulement compter sur lui. Un jour, je serai contraint de faire un effort. Et si au final, il ne paierait pas, au moins je ne regretterais rien.
Pour le moment, je me contente de rêver même si celà ne me suffit plus. Parfois, certaines choses pèsent. La solitude , même si on y est "habitué", se fait sentir de plus en plus oppressante, de plus en plus désagréable. La faute vient en partie de ma jeunesse, trop parfaite oserais-je dire, sans histoires, sans rien du tout. Etre un élève modèle, ne jamais poser d'histoires, n'avoir jamais d'ennuis, ne jamais être ni détesté ni adoré, n'a finalement pas que du bon. J'ai pris le pli d'une vie lisse et monotone , sans variations et je m'y complais alors que mon esprit voudrait de la folie, de l'imprévu, de la nouveauté. J'ai envie de changement et de rester statique. Je suis un paradoxe sur pattes. Malgré tout, je n'ai pas à me plaindre, tout va bien. Grâce à la musique. Grâce à certaines personnes aussi. J'ai simplement un travail sur moi-même à effectuer. Mais on a toujours du travail sur soi-même à faire non? Se rendre meilleur à défaut d'être parfait. Aider les gens qu'on aime à défaut d'aider tout le monde. Voilà deux objectifs que je me donne. Deux objectifs dépendants je crois bien.

Tu as remarqué que mes titres n'ont plus rien à voir avec le sujet. Ce n'est pas du foutage de gueule rassures-toi. Ca s'appelle "Manque d'inspiration" , c'est le nouveau désodorisant pour toilettes de Airwick.

jeudi 21 février 2008

Drowning in a sea of love : part five

Des coups résonnèrent à la porte de "sa pièce". C'était le signal. C'était son père qui toquait pour lui dire que l'heure du souper était arrivé et qu'il devait venir manger. Il se redressa sur son divan, surpris. Il avait donc passé une heure à pleurer sur son divan. Il se mit debout, maladroitement. Il essuya d'un revers de main les dernières larmes qu'il restait sur son visage. Il espérait que ses parents ne remarqueraient pas qu'il avait pleuré.


( J'arrête là pour aujourd'hui. Je n'ai plus envie de continuer, plus l'inspiration ( inspiration que je n'ai jamais eu d'ailleurs ). Je crois que je vais faire une pause de quelques jours. Bon je ferme. Y a plus rien à lire )

mercredi 20 février 2008

Drowning in a sea of love : part four

Il rentra chez lui, enleva ses chaussures qu'il rangea méticuleusement dans le meuble adéquat, en sortit des chaussons qu'il enfila. Il se dirigea immédiatement vers ce qu'il appelait "sa pièce". "Sa pièce" désignait tout simplement l'endroit où il jouait de la guitare et écoutait de la musique. Un endroit aménagé pour lui seul, où il passait le plus clair de son temps et le plus sombre aussi par la même occasion. Il posa le sachet qu'il tenait en main, sortit la corde de guitare qu'il posa sur un bureau. Il décrocha sa guitare, qui pendait à sa place comme à son habitude, puis la posa sur ce même bureau. Il enleva délicatement la corde cassée. Délicatement par peur d'en casser une autre et d'être à nouveau privé de musique. Il installa avec le plus grand soin sa nouvelle corde. Cela alla très vite, ce n'était pas la première corde qu'il changeait et ce n'était sûrement pas la dernière non plus. Le travail achevé , il prit sa guitare en main et ressentit un certain plaisir, celui qu'il ressentait toujours avant qu'il joue, le bonheur d'avoir son objet fétiche en main et l'impatience de commencer à jouer. Il fit quelques accords et remarqua que sa nouvelle corde nécessitait quelques réglages. Réglages qu'il s'empressa de faire. Toujours avec le même soin. Toujours avec la même précision. Il sourit. enfin il allait pouvoir jouer. tout était en ordre. Il entonna les premiers accords de "Cherry Blossom Girl" , la chanson qu'il devait répéter, et débita les premières paroles : " I don't want to be shy / Can't Stand It Anymore / I just want to say ". a ce moment, sa voix se cassa. Ses yeux se perlèrent de larmes, larmes qu'il tentait de retenir depuis le mot "shy". Shy. Timide. Ce mot résonna un moment dans sa tête. Comment avait-il pu l'être autant? Elle était là , à moins de dix mètres de lui. Elle, si belle, si charmante. Elle qui l'avait regardé avec ses yeux... Oui ses yeux. Des yeux magnifiques , hypnotisant, des yeux comme il n'en avait jamais vu et comme il n'en verrait certainement jamais plus. Elle qui lui avait souri, un sourire qui lui ferait dire "oui" si elle lui demandait de décrocher la lune ou de lui ramener un rayon de soleil. Même s'il n'aurait pas eu à aller le chercher loin ce rayon de soleil puisque , en elle-même, elle constituait un rayon de soleil pour lui. Et lui, oui lui, était resté immobile comme une statue. Il avait vu ce qu'il jugeait comme étant la beauté absolue et il avait été incapable de faire quelque pour la conquérir. Il avait été lâche, la fixant béatement, laissant son rayon de soleil partir au loin, sans jamais savoir s'il le reverrait un jour. Cela lui faisait mal. Il savait qu'il ne la reverrait peut-être jamais et cela car il avait été incapable d'esquisser le moindre petit mouvement. Il se mit à se détester, s'en voulant d'aller laisser filer le bonheur qui lui tendait les bras. Il s'assit sur un divan, se mit en position du foetus et commença à pleurer. Il resta ainsi une bonne heure.

mardi 19 février 2008

Drowning in a sea of love : part three

Mathias s'arrêta juste à la sortie magasin pour observer sa nouvelle corde de guitare. Oui, elle était bien à lui et dans moins d'une heure , il répèterait son morceau à la guitare. A cette pensée, il sourit. Ce qu'il ne savait pas, c'est que quelques secondes, sa vie allait être bouleversé et son innocence, somme toute naturelle car personne ne peut prévoir ce qu'il va se passer dans quelques secondes, faisait plaisir à voir. Il ne savait pas encore que son côté rêveur allait encore plus s'accentuer et que ses pensées résonneront comme les plus doux des songes. Il remit précautionneusement la corde dans le sachet que lui avait donné monsieur Grimon. Il resta un petit moment à contempler la corde comme si son inconscient lui disait que ce n'était pas encore le moment de lever la tête pour regarder la rue. Un inconscient omniscient sur ce coup-là. Il leva les yeux pour regarder en face de lui et là il sut. Oui, il sut que des choses allaient changer. La chaleur monta à ses joues. Il avait la bouche légèrement entrouverte et il regardait, béat. Il n'avait jamais rien vu de tel. Elle marchait tranquillement sur le trottoir d'en face en tenant fermement un sachet dans sa main. Mathias était subjugué. Il n'avait jamais vu une fille si belle. Pour lui, une beauté comme celle-ci n'existait que dans les rêves les plus beaux, de ceux que l'on fait lorsqu'on se sent en manque d'amour. Elle n'était pas seulement belle. elle avait quelque chose en plus pour Mathias. Ses yeux , vert-noisette, étaient d'une beauté à couper le souffle. Ses cheveux , bruns mi-longs et bouclés, retombaient parfaitement sur ses épaules frêles qui lui donnaient un petit air fragile et sensible. Elle arborait un petit sourire qui illuminait encore plus son visage , qui était déjà très joli sans cela. Mathias se prit le bras pour vérifier qu'il n'était pas en plein rêve. Non, il ne rêvait pas. Ceci était bien la réalité. Ses formes semblaient dessinées par le peintre le plus habile qu'il put exister. Mathias chercha le moindre petit défaut sans pouvoir en déceler un seul. Son charme opérait sur lui. Il avait envie de courir la rejoindre sur le trottoir d'en face, de lui dire à quel point il la trouvait charmante mais sa timidité l'empêchait d'esquisser le moindre mouvement et de prononcer la moindre parole. Elle était maintenant presque à sa hauteur et ce fut à ce moment qu'elle remarqua Mathias. Elle le fixa un petit moment avec ses yeux enchanteurs. Des yeux qui firent passer la teinte rouge des joues de Mathias à la teinte pourpre. Il crut bien qu'il allait s'évanouir. Il ne bougeait pas, il ne voulait pas qu'elle le voit rougir mais ne pouvait rien faire pour le cacher. Elle lui adressa un petit sourire, un sourire à faire fondre un glacier à -10°C, un sourire qui acheva de séduire littéralement Mathias. Lui qui était sous le charme quelques bonnes secondes. Elle continua sa route et bientôt disparut du champ de vision de Mathias. Mais il la voyait encore, au fin fond de sa rétine. Des cheveux bouclés, des yeux verts-noisettes, un sourire magnifique étaient ce qu'il voyait dès qu'il clignait des yeux, pendant le laps de temps où les yeux se réadaptent à la lumière extérieure. Il resta une bonne minute encore, debout devant le magasin, sans bouger, encore sous le choc émotionnel occasionné. Finalement il entreprit de rentrer chez lui, des images plein la tête.

lundi 18 février 2008

Today

Il est 2h30 du matin et je ne dors toujours pas. Je suis en train d'écouter " To Ulrike M. ( Zero 7 mix ) " de Doris Days. Je n'aime pas les débuts de vacances. C'est bizarre mais c'est comme ça. Ce sont presque toujours des jours où je me sens pas très bien. Je dois admettre qu'en ce moment, mon moral n'est pas génial. Je dirais même qu'il est pas terrible du tout. Je pose par moment ma main sur mes yeux comme pour cacher des larmes, larmes qui ne coulent qu'à l'intérieur de moi-même. Je me sens un peu perdu à vrai dire. J'aurais aimé être mieux que ce que je suis. Etre plus compréhensif, plus intelligent, moins chiant. J'ai l'impression d'être trop égoïste parfois, gâchant un peu les moments de bonheur des autres par mes moments de moins-bien. J'ai l'impression de manquer de maturité, d'être encore un jeune adolescent en proie à des questions existentielles qui ne le sont pas tant que ça, d'être comme un adolescent sans expérience des choses. Parfois, ma tête s'emplit de pensées, les unes plus pessimistes que les autres, qui n'améliorent pas mon moral. Je suis mon propre chloroforme.
Il y a comme deux personnes en moi. Celui qui est et celui qui rêve. L'un est heureux, échappé de la réalité. L'autre se renferme, voyant sa vie tels les plus pessimistes destinées existantes. Je doute. Je refuse que ma vie d'aujourd'hui devienne ma vie de tous les jours. Je rêve de mieux même si je ne sais pas si je suis en droit de l'espérer. Je me pose trop de questions. Je me pose trop de barrières que je n'arrive pas à franchir. Le pire, c'est que je sais que c'est de ma faute. Uniquement de ma faute.
Mais je ne doute pas toujours, il y a des fois ou je crois. Après tout, les revirements spectaculaires existent. Le bonheur peut tomber sur n'importe qui. Alors pourquoi pas sur moi? C'est peut-être juste une question de temps, de temps qui passe à la fois trop vite et pas assez. Un jour, tout ira pour le mieux. Après tout, je m'en suis toujours sorti. Sans trop savoir comment par moment. Au fond, je dois avoir une bonne étoile au-dessus de moi. Une étoile humaine? Peut-être le saurais-je un jour. Cela m'arrangerait car , dans mon esprit, seule une femme peut sauver un homme. Et réciproquement bien sûr.
Maintenant il ne faut pas croire que je suis un grand dépressif. Ce serait totalement faux. Je suis juste un pauvre homme en proie à des doutes sur son avenir. Je connais quelques coups de blues mais jamais rien de sérieux. La plupart du temps, je prends la vie comme elle vient, sans trop me poser de questions, pensant que c'est la meilleure solution. La majorité du temps, tout va bien. Seul parfois quelques moments me rendent un peu tristes, les moments où mon cerveau pense trop ( ce qui peut paraître paradoxal chez moi qui manque d'intelligence et de réflexion ). Juste pour dire que personne ne doit être inquiet pour moi. Je ne suis pas plus dépressif qu'une personne lambda. Et puis, je me soigne. Je suis ma propre thérapie. Avec la musique. Avec certaines personnes aussi ( que je ne remercierais jamais assez ). Donc tout va bien. D'ailleurs, malgré tout ce que je viens de raconter, je me sens plutôt bien. On dit que l'écriture apaise, que c'est un exutoire. Ce doit être vrai.


J'ai beaucoup écrit aujourd'hui mais je vais pas m'en plaindre. Toi par contre lecteur, tu le peux.

dimanche 17 février 2008

Drowning in a sea of love : part two

Le lendemain ( La journée inoubliable )

Mathias se réveilla au bruit de son réveil. D'ailleurs, comme tous les matins où il avait cours, il eut envie de maltraiter son réveil, c'est à dire lui mettre un bon coup de poing dans la gueule ( à supposer qu'un réveil a une gueule). Il resta encore un long moment à flâner dans son lit, comme à son habitude. Il avait toujours la flemme de se lever. Finalement, il posa le premier pied par terre, les yeux encore à demi-clos., ce qui fait qu'il mit quelques secondes à enfiler ses savates. Il se dirigea vers la salle de bains, ses savates traînant sur le sol comme s'il n'avait pas la force de soulever complètement ses pieds. Il aspergea sa figure d'eau afin de sentir plus réveillé. Le résultat ne fut pas spectaculaire. Il se coiffa également , ses cheveux longs ayant tendance à rebiquer pendant la nuit. Il descendit à la cuisine pour préparer son petit déjeuner qui, ce jour-ci, consistait en trois tartines de Nutella accompagnées d'un chocolat chaud. ensuite , comme chaque matin, il sortit de chez lui avec son sac sur le dos et se rendit à son lycée qui était à moins de 200 mètres de chez lui. Il fut accueilli dans la cour par ses amis. Ils étaient trois. Martin était un jeune garçon très brillant, le premier de sa classe, qui avait des cheveux blonds courts et portait tout le temps un pull noir , pull qui devait être un porte-bonheur pour lui ou quelque chose comme ça. Par mi eux, il y avait aussi Fabien, le rigolo de la bande, du genre à toujours lâcher plein de vannes dont la majorité n'étaient pas très drôles d'ailleurs. Il avait un piercing à l'oreille droit et écoutait beaucoup de métal et de hard-rock, ce qui le faisait avoir des discussions parfois houleuses sur la musique avec Mathias. Et enfin, il y avait Priscilla, la seule fille de leur bande, une très jolie demoiselle aux cheveux auburn mi-longs qui avait des yeux à en faire tomber plus d'un. D'ailleurs, Martin n'était pas insensible au charme de Priscilla même s'il faisait semblant du contraire. Ils discutèrent de choses et d'autres en attendant la sonnerie annonçant le début des cours. Une sonnerie redoutée par Mathias mais qui retentissait toujours, à la même heure, pour son plus grand désespoir. Il alla sans hâte à son cours de maths pour ne pas que son professeur soit impressionné de le voir arriver à l'heure. Il adoptait toujours la même attitude en classe. Il se mettait assis au dernier rang, tout à droite, et regardait attentivement par la fenêtre attendant que le cours se finisse. De temps à autre, il prenait des notes pour ne pas que le professeur remarque son absence intellectuelle au cours. La journée passa, lentement. Durant ces 8 heures de cours, il fit tourner 245812 fois son stylo et regarda sa montre une bonne centaine de fois. Mais la sonnerie de 17 heures retentit et , comme à chaque fois, un sourire apparut sur son visage. C'était enfin fini. Il n'allait pas rentrer directement chez lui car il devait passer au magasin de musique pour acheter une corde de guitare. Il entra alors dans la boutique, observa les nouveaux accessoires que monsieur Grimon avait mis en exposition puis alla vers le présentoir.
" - Bonjour monsieur Grimon.
- Bonjour mon petit. "
Il sortit différents modèles de corde.
" - Vu que je ne sais pas quelle est la corde exacte qui te manque. Je te les pose toute ici. Prends celle dont t'as besoin.
- Merci. "
Mathias prit la corde qu'il recherchait , paya et sortit du magasin, heureux. Il allait pouvoir jouer de la guitare ce soir.

samedi 16 février 2008

Drowning in a sea of love : part one

"I don't want to be shy
Can't stand it anymore
I just want to say 'Hi'
To the one I love"
Un mouvement trop brusque. Un bruit de corde cassée.
" Et merde " s'exclama le jeune adolescent dégingandé aux cheveux bruns. Il laissa tomber sa guitare, regarda sa corde brisée d'un air triste. Il allait devoir puiser dans ses économies pour réparer sa guitare. Il allait perdre du temps pour répéter la chanson qu'il interprètera dans 10 jours à un petit concert pour une association. Pour ce show, il avait choisi d'interpréter Cherry Blossom Girl du groupe français Air tout simplement car c'était sa chanson préférée tellement elle lui correspondait bien. Il était ce timide, habité par une forte timidité, qui rêvait de pouvoir ne serait-ce seulement parler à sa dulcinée. Son côté introverti ne l'empêchait d'avoir beaucoup d'amis même si aucun de ceux-ci n'étaient réellement très proches de lui, gardant son petit côté solitaire. Ne pouvant jouer lui-même la chanson, il décida de se passer la version originale. Comme à chaque écoute, il était transporté par la beauté des accords mélodiques de la chanson et de la voix semblant sortir de nulle part. Une sensibilité exacerbée qu'il dissimulait sous ses cheveux longs et ses vestes en cuirs qui lui donnaient l'air d'un amateur de musique trash plutôt que de musique ambient. A l'école, Mathias, car ce jeune garçon se prénomme Mathias, n'était pas un élève brillant, les études ne l'intéressant pas mais malgré tout, il possédait une intelligence très développée, peut-être plus sensorielle que culturelle. La chanson touchait à sa fin. Mathias appuya sur la touche "Stop" de sa chaîne Hi-fi , sortit le CD qu'il remit dans sa boîte et rangea la boîte bien à sa place sur l'étagère. Il avait hérité de ce côté méticuleux de sa mère. Il décida d'appeler sa boutique musique préférée pour savoir s'il leur restait des cordes pour sa guitare. Il prit le combiné et composa le numéro de cette boutique.
" - Allo! Bonjour monsieur Grimon, c'est Mathias.
- Ah, Mathias. Ca fait pas mal de temps que tu n'es plus venu dans ma boutique. J'espère te voir bientôt.
- Oui je viendrais. Il vous reste des cordes pour ma guitare. Je viens d'en casser une.
- Oui oui, il m'en reste. Tu pourras venir des demain, j'en ai.
- Je passerais demain alors. Au revoir.
- Au revoir. "
Il raccrocha l'air satisfait. Il aimait beaucoup monsieur Grimon et pouvait l'écouter pendant des heures parler de musique car monsieur Grimon était vraiment un fin connaisseur. Il se posa sur une chaise et scruta le vide pendant un long moment. Il n'avait pas envie d'aller en cours demain. Il jugeait cela inutilie. Il préférait être debout dans cette grande pièce, sa guitare dans les mains, chantant de sa voix claire ses titres préférées. Ce qu'il ne savait pas encore, c'est que demain sera la journée la plus importante de sa vie. La journée qu'il n'oubliera jamais car elle sonnera comme un journée salvatrice, changeant l'existence. Et il pourra se dire qu'il n'a jamais été aussi opportun de chanter Cherry Blossom Girl ce jour-ci. Mais bien entendu, il ne le saura que demain. Pour le moment, il est toujours perdu dans ses pensées qui bientôt s'illumineront encore plus.




lundi 11 février 2008

En direct du cours d'info physique

Voilà j'écris du cours d'info de physique où je me fais terriblement chier. Je ne vais pas m'attarder longtemps , y a le prof pas loin et je n'aime pas les prises de risques. En tout cas, la semaine commence bien : au bout d'une heure ça me fait déjà chier ( pas jusqu'au point d'aller aux toilettes non plus). En fait, le problème est que le TP doit durer jusqu'à 10h et j'ai déjà fini alors qu'il est 9h d'où mon ennui. La prochaine fois, je resterais au lit à écouter les chansons pourries passant à la radio. Au moins je serais bien au chaud, à moitié endormi ( ie un état de semi-coma ) et je pourrais me moquer de la nouvelle génération de chanteurs. Et puis j'aime traîner au lit, c'est l'endroit où on est le mieux je trouve ( après la chaise du 4ème rang en cours de maths bien entendu ). Des fois, je me dis que la vie ça pourrait être ça : passer sa journée au lit à faire le gros fainéant. Les TP info physique c'est comme le H de Hawaï, ça sert à rien. Après j'ai cours de physique normal, c'est omme le TP d'info, c'est nul et inutile mais sauf sans PC donc je vais vraiment m'ennuyer.
Bon je vous laisse, bonne semaine.

P.S. : N'oublies pas ma lettre =$
(La personne concernée se reconnaîtra ).

dimanche 10 février 2008

Envie de me lever de ma chaise, de sauter en hurlant en écoutant du Cosmo Vitelli. Mais je vais aller me coucher. Je suis trop raisonnable.

samedi 9 février 2008

My life is like a picture of somebody else

Chanson de la semaine : "Alias" de Cosmo Vitelli.

Il y a des jours comme ça où on se trouve nul, mais vraiment. Des jours où quand on renverse un peu de son chocolat chaud et qu'on observe la tache au sol, on se dit que cette tache sonne comme une représentation matérielle de soi, jugeant qu'on ne vaut pas plus. Des jours où les autres semblent tellement supérieurs, qu'on ose pas parler de peur qu'ils remarque cette infériorité. Des jours où la solitude pèse vraiment , solitude qu'on explique par cette infériorité par exemple. Des jours où l'inquiétude et l'anxiété nous envahit sans nous lâcher, comme un mal incurable.

Et des fois le lendemain, tout va bien. On se sent bien. On marche tranquillement, admirant la beauté des nuages, un sourire radieux aux lèvres. On se dit que tout va pour le mieux parce que ça pourrait aller plus mal. On avance confiant, se réjouissant des amitiés crées et consolidées. On ne pense pas au futur vu que celui est imprévisible.

C'est peut-être cela une des forces de l'homme. A moins que ce soit une faiblesse. Passer du rire aux larmes sans avoir pourquoi. Une tristesse se transforme subitement en bonheur sans raison apparente. C'est vrai qu'il est parfois bon d'être heureux pour rien. Après tout, la vie est une suite de petits rien qu'il faut prendre avec philosophie et toujours voir le bon côté des choses même si parfois c'est un très petit côté ( de longueur équivalente au sexe au repos de Passepartout ). C'est vrai ça, pourquoi s'inquiéter dans la vie? Pourquoi prendre les choses à coeur alors que la vie est trop courte pour être malheureux? Je pense que c'est parce que l'homme est humain. Trop humain. Les coeurs de pierre n'existent pas. Des fois, on peut supporter un gros choc puis ressentir une violente émotion pour une bricole. Notre sensibilité ne se controle pas. Malheureusement pourrait-on dire. Je dirais heureusement plutôt. PArfois, il faut avoir le coeur qui fait mal , un bon coup afin de pleurer de toute son âme et de repartir d'un bon pied. Je ne crois pas à l'insensibilité. Seulement à l'inhibition visant à éviter aux autres de souffrir.

dimanche 3 février 2008

Everything in its Right Place

"Et encore une semaine de prépa! Une" puis-je m'exclamer tel un serveur de restaurant qui vient chercher à la cuisine sa dizième choucroute. Une semaine ni toute rose , ni toute noire mais plutôt en demi-teinte. Une semaine qui a mal commencé je dois l'admettre avec un lundi pas très facile à vivre. Le moral dans les chaussettes, c'est pas évident car celles-ci sont déjà remplies par les pieds. Ce lundi, je fus marqué par la chanson "Hands Clean" d'Alanis Morissette, chanson que j'ai le plus écouté ce jour ( et peut-être même la chanson que j'ai le plus écouté durant la semaine ). Je crois que cette chanson restera gravée dans ma mémoire. Les autres jours de la semaine, je fus caractérisé par une humeur parfois changeante, alternant les moments où tout semblait aller pour le mieux avec ceux où on donne l'impression que plus rien ne va. J'ai essayé de me montrer de bonne humeur malgré tout, n'appréciant guère que mes moments de blues se remarquent trop. J'ai eu peur à un moment. Peur de perdre quelqu'un qui m'est très cher. Mais je sais aujourd'hui que cette personne est toujours là et ainsi pas mal de choses vont tout de suite mieux.

Les émotions c'est comme les femmes, des fois on aimerait qu'elles nous laissent tranquille mais on se laisse toujours submerger par elles. ( Cette phrase est à prendre avec un certain humour -_- )

La vie devrait être musique. Commencer la journée avec "Ce matin-là" de Air et la terminer avec "Destiny" de Zero 7 en s'endormant près de quelqu'un qu'on aime.
La vie est également un format de compression video.

Si je semble nostalgique, c'est parce qu'il me presse d'être dans le futur.

Le jour où je voudrais écrire quelque de vraiment bon, je serais obligé de prendre un larbin pour le faire.

Je suis tellement fainéant que je me ronge les ongles afin de ne pas avoir à les couper.

Je n'aime pas qu'on me fasse chier, je vais assez aux toilettes comme ça.

Un jour, j'écrirais bien, j'aurais du talent et de l'imagination. J'aurais une créativité débordante, le mot placé là où il le faut. Pour le moment, je dois me contenter d'écrire médiocrement sans aucun style ni aucune imaginativité. Chacun fait avec le talent qu'il a, ou celui qu'il a pas ( si t'es dans mon cas ).

Je dis "vague". Je divague. Moi, pauvre Jedi vague.

Je ne suis pas fou. La preuve j'ai la tête sur les épaules.

Il y a des fois où je me comprendrais jamais, je sais très bien que la chanson "Cherry Blossom Girl" me rend mélancolique et je ne peux m'empêcher de l'écouter. Quelle idée aussi de faire une chanson si magnfique ravivant des sentiments tristes.

Au fond, je suis vraiment quelqu'un d'exceptionnel. Mais vraiment bien au fond, dans les abysses. Non, je suis un gars médiocre au fond. Avec mes qualités et mes défauts.

L'abonnement prépa+internat, c'est une prison dans laquelle c'est toi qui paie ton logement et ta nourriture.