mardi 19 février 2008

Drowning in a sea of love : part three

Mathias s'arrêta juste à la sortie magasin pour observer sa nouvelle corde de guitare. Oui, elle était bien à lui et dans moins d'une heure , il répèterait son morceau à la guitare. A cette pensée, il sourit. Ce qu'il ne savait pas, c'est que quelques secondes, sa vie allait être bouleversé et son innocence, somme toute naturelle car personne ne peut prévoir ce qu'il va se passer dans quelques secondes, faisait plaisir à voir. Il ne savait pas encore que son côté rêveur allait encore plus s'accentuer et que ses pensées résonneront comme les plus doux des songes. Il remit précautionneusement la corde dans le sachet que lui avait donné monsieur Grimon. Il resta un petit moment à contempler la corde comme si son inconscient lui disait que ce n'était pas encore le moment de lever la tête pour regarder la rue. Un inconscient omniscient sur ce coup-là. Il leva les yeux pour regarder en face de lui et là il sut. Oui, il sut que des choses allaient changer. La chaleur monta à ses joues. Il avait la bouche légèrement entrouverte et il regardait, béat. Il n'avait jamais rien vu de tel. Elle marchait tranquillement sur le trottoir d'en face en tenant fermement un sachet dans sa main. Mathias était subjugué. Il n'avait jamais vu une fille si belle. Pour lui, une beauté comme celle-ci n'existait que dans les rêves les plus beaux, de ceux que l'on fait lorsqu'on se sent en manque d'amour. Elle n'était pas seulement belle. elle avait quelque chose en plus pour Mathias. Ses yeux , vert-noisette, étaient d'une beauté à couper le souffle. Ses cheveux , bruns mi-longs et bouclés, retombaient parfaitement sur ses épaules frêles qui lui donnaient un petit air fragile et sensible. Elle arborait un petit sourire qui illuminait encore plus son visage , qui était déjà très joli sans cela. Mathias se prit le bras pour vérifier qu'il n'était pas en plein rêve. Non, il ne rêvait pas. Ceci était bien la réalité. Ses formes semblaient dessinées par le peintre le plus habile qu'il put exister. Mathias chercha le moindre petit défaut sans pouvoir en déceler un seul. Son charme opérait sur lui. Il avait envie de courir la rejoindre sur le trottoir d'en face, de lui dire à quel point il la trouvait charmante mais sa timidité l'empêchait d'esquisser le moindre mouvement et de prononcer la moindre parole. Elle était maintenant presque à sa hauteur et ce fut à ce moment qu'elle remarqua Mathias. Elle le fixa un petit moment avec ses yeux enchanteurs. Des yeux qui firent passer la teinte rouge des joues de Mathias à la teinte pourpre. Il crut bien qu'il allait s'évanouir. Il ne bougeait pas, il ne voulait pas qu'elle le voit rougir mais ne pouvait rien faire pour le cacher. Elle lui adressa un petit sourire, un sourire à faire fondre un glacier à -10°C, un sourire qui acheva de séduire littéralement Mathias. Lui qui était sous le charme quelques bonnes secondes. Elle continua sa route et bientôt disparut du champ de vision de Mathias. Mais il la voyait encore, au fin fond de sa rétine. Des cheveux bouclés, des yeux verts-noisettes, un sourire magnifique étaient ce qu'il voyait dès qu'il clignait des yeux, pendant le laps de temps où les yeux se réadaptent à la lumière extérieure. Il resta une bonne minute encore, debout devant le magasin, sans bouger, encore sous le choc émotionnel occasionné. Finalement il entreprit de rentrer chez lui, des images plein la tête.

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