jeudi 28 février 2008

Drowning in a sea of love : part eight

La matinée de cours passa extrêmement lentement mais elle se termina. Il eut presque envie de pousser un cri orgasmique au retentissement de la sonnerie de 12h tellement il l'attendait. Il mit son sac sur le dos et sortit en trombe de la salle. C'était son jour de chance. Il avait appris aujourd'hui que la fille qu'il recherchait allait au club de danse , et , comme par hasard, les filles du club de danse s'entraînait le mercredi de 13h à 15h. Il jeta un coup d'oeil à sa montre qui indiquait 12h04. Il avait encore un peu de temps mais il comptait attendre près de du club avant 13h afin de voir les personnes qui allaient à cet entraînement. Il mangea rapidement un sandwich, un simple jambon beurre avec de l'emmental en supplément. Puis, il se rendit au club de danse qui, par ailleurs, n'était pas très loin de chez lui. Même pas 500 mètres en fait. Il attendit. Il était 13h35. Il voyait de jeunes demoiselles arriver , une par une, et entrer dans le bâtiment abritant le club mais aucune n'était celle qu'il recherchait. A chaque fois, il espérait que ce soit la fille qu'il recherchait mais à chaque fois il devait bien voir que non , c'était pas elle. Non, elle était trop blonde. Non, elle avait les cheveux trop courts. Non , celle-là avait les yeux bleus. Et bien souvent c'était plus qu'un détail qui ne collait pas à la description et le faisait perdre un peu espoir. Il était 13h12 et il ne l'avait toujours pas vue. Peut-être était-elle venue en avance après tout, bien avant lui. Après tout, rien ne les interdisait de venir quelques temps avant pour s'entraîner en solitaire. Il cherchait n'importe quelle excuse pour garder un peu d'espoir. En effet, il était toujours triste de se dire que plus aucun espoir n'est permis. De 13h15 à 14h40, il se balada de boutiques en boutiques. Il alla dans un magasin de jeux vidéos pour constater avec effarement, que la PS3 était toujours aussi chère et que ce n'était pas encore cette année qu'il allait pouvoir se l'offrir. Sauf peut-être s'il se coupait un bras. Il pénétra également dans la boutique de son disquaire préféré et en ressortit avec l'album "JAC" de Tosca, en promotion à 7,99 euros. 14h40, il reprit son poste d'observation, non loin du club de danse, pour voir les peut-être futures danseuses étoiles sortir de la bâtisse. A 15h03, il vit toute un groupe de filles , discutant ensemble , quitter le bâtiment mais aucune ne correspondait à la personne qu'il recherchait et il se rapella les avoir presque toutes vues entrer à 13h. Ce fut à 15h05 qu'elle sortit. Elle était seule, avec son sac en bandoulières vert, ses jolis cheveux qui retombaient sur les épaules. Elle se tourna vers Mathias qui connut à ce moment sa plus cruelle désillusion. Ce n'était pas elle. Certes, il y a une certaine ressemblance. Elle avait les yeux verts-noisettes, des cheveux mi-longs ( non bouclés par contre ), un sac vert mais elle n'avait pas le charme ravageur de sa "recherchée". Priscilla s'était trompée mais il ne pouvait lui en vouloir car il y avait une véritable ressemblance entre sa description et la fille qui se tenait non loin de lui. Il avait du mal à réaliser que ce n'était pas elle, que sa piste était mauvaise, que de nouveau il repartait de zéro. Ses yeux s'embuèrent légèrement, son teint pâlit et il se déconnecta de la réalité pendant quelques secondes.
" - Hé! Ca va? Ca va bien? "
Il reprit ses esprits et fut vraiment étonné de voir la jeune femme, debout en face de lui, en train de lui parler. Il fit même un petit mouvement recul.
" - Excuse-moi si je t'ai fait peur mais tu n'as pas d'aller bien. Tu es tout pâle.
" - Euh oui, rien de grave. Je vais rentrer, ne t'inquiètes pas. Salut"
Mathias commençait à s'en aller, il ne voulait qu'on le voit dans cet état et préférait prendre la poudre d'escampette, mais une main saisit son bras pour l'en empêcher.
" - Tu habites loin? , demanda-t-elle.
- Non, à 300 mètres. J'arriverais à rentrer seul. Y a pas de problèmes.
- Moui, tu dis ça pour me rassurer mais n'empêche que ton air pâlot me fait peur. Je vais t'accompagner jusque chez toi.
- Non, c'est pas le peine.
- C'était pas une question mais une affirmation", dit-elle un peu brutalement.
Elle lui sourit , comme pour lui montrer qu'elle n'avait rien contre lui malgré la brutalité de son ton. Elle marcha à côté de lui et ils regagnèrent son domicile à lui. Elle s'appelait Déborah et il apprit qu'ils étaient dans la même lycée. Pourtant, il ne l'avait jamais vu. Et elle non plus. Quelle idée de faire des lycée de plus de 1000 élèves. Elle aimait beaucoup la musique comme lui et notamment la Pop, son artiste préféré était Coldplay. Mais elle admit qu'elle aimait beaucoup Air aussi. Par contre, elle ne connaissait pas Zero 7 ni Tosca ( Pourtant Dorfmeister est assez productif ). Elle aimait aussi lire , notamment des livres policiers comme ceux d'Agatha Christie. Elle n'eut guère le temps d'en raconter plus. Ils étaient arrivés devant la demeure de Mathias.
" - Merci beaucoup de m'avoir raccompagné chez moi Déborah.
- Euh de rien. "
Ils semblaient timides, ne sachant trop comment ils devaient se quitter. Déborah prit la parole.
" - Je vais rentrer chez moi. J'espère que ça va bien aller. Mais ça va, le trajet t'a redonné quelques couleurs.
- Oui ça ira , je pense. On devrait peut-être échanger nos numéros de portable, si jamais un jour on veut se revoir. Ce serait peut-être plus intéressant qu'on apprenne à se faire connaissance autour d'un verre ou je sais pas où, plutôt que de ramener un pauvre homme malade comme moi chez lui. "
Il prit l'air de quelqu'un de très mal en point, grimaçant. Elle rit en le voyant imiter un grand malade.
" - Oui, tu as raison. Mais des grands malades comme toi, j'en rencontrerais bien plus souvent. Surtout s'ils sont tous aussi drôles. "
Ils échangèrent leur numéros de téléphone. Ils se firent la bise. Leurs doigts se frôlèrent mais ça n'alla pas plus loin. Il la regarda s'éloigner , rejoignant son chez-elle pendant que lui rentrait dans son chez-lui.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

3h30 ?! t déjà levé!!!

g pas u le courage de lire...

Ronflexounet a dit…

Je dirais plutôt "Pas encore couché" -_-