samedi 29 mars 2008

I never talked

Dans une semaine, c'est la fin des cours ( * saute en l'air en criant " Yeeeeeeeees" * ). J'ai résisté à 1 an et demi de prépa soit une centaine d'heures de colles et des centaines et des centaines d'heures de cours. Bon, certes, mon niveau reste médiocre ( je ne suis pas en classe étoilée ) mais je suis toujours là, présent au poste. Je me remémore avec émotion les premiers jours de prépa, ceux où on ne connaît pas encore l'ampleur de la prépa, de la force psychologique qu'il faut pour tenir ( surtout dans les premiers mois ).

Je ne sais plus quoi faire, j'ai de plus en plus de mal à dormir. Chaque jour j'ai l'impression d'être encore plus fatigué que la veille mais malgré tout, je tiens toujours. Toujours tenir. Laisser la vie jouer avec nous quand on ne veut pas jouer avec elle. Je ne sais pas si c'est le bon choix. J'ai l'impression de divaguer, que je ne contrôle plus mes pensées mais que ce sont elles qui me contrôlent. D'un côté, j'aime ça; le côté fataliste de la chose : il arrive ce qui arrive et on ne peut rien y faire et puis une certaine notion d'abandon : on se laisse guider par la vie, lui donnant une confiance absolue. D'autre part, c'est désagréable. Penser à des choses auxquelles on ne doit pas penser. S'inquiéter pour rien. Imaginer un futur médiocre alors que celui-ci est imprévisible. Connaître des baisses de moral sans raison valable.
Je suis un idéaliste pessimiste. Je rêve d'un idéal mais je n'y crois pas.


lundi 24 mars 2008

Fantasy

"And now you disappear" . Voilà ce que j'aimerais dire à mes pensées parfois. Non, parce que c'est bien de penser des trucs, ça donne l'impression d'être intelligent, d'avoir un avis mais parfois le cerveau sature ( comme l'eau ) et c'est un peu ce qui m'arrive en ce moment. Parce qu'à trop penser, on a du mal à dormir. Des fois, dans mon lit ( pourtant bien douillet ( David ) ), je tourne pendant un bon moment, pourtant je sens mes yeux se fermer, la fatigue à son paroxysme, mais quand une pensée s'immisce en moi, elle bloque la porte au sommeil qui , donc, attend derrière cette porte que la pensée s'en aille. Mais la fatigue augmente crescendo, le sommeil perd patience. Il fout donc un gros coup de pied dans la lourde et va casser la gueule à la pensée qui le fait chier. C'est à partir de ce moment que je m'endors car le sommeil a pu entrer en moi et me posséder. ( Ceci est un extrait de ma nouvelle fable La pensée et le sommeil ).
Morale : La pensée a beau faire chier, le sommeil finit toujours par gagner.

Des fois, j'ai l'impression d'être une machine à penser alors que j'aimerais être une machine à panser. Le problème n'est pas vraiment dans l'acte de penser , acte qui , fort heureusement, existe. Mais c'est de penser à des choses dont on devrait pas. Se poser des questions dont on sait très bien qu'on a pas la réponse.
Penser à des gens qu'on ne voit plus avec une certaine mélancolie du passé accompagné souvent d'un petit sourire lorsqu'on se remémore un bon moment passé. Réinventer les événements. J'ai deux vies. La vraie et celle que je rêve. Dans celle-ci je ne regrette rien. Car là où j'ai été lâche , je suis devenu courageux dans mes pensées. D'un côté, l'être humain avec toutes les imperfections qu'il comporte, de l'autre un être imaginaire ne se trompant que très rarement ( voire quasiment jamais ). Parfois, en revivant des événements en pensées je me dis : " Tu aurais pu faire bien mieux, il aurait suffi de faire cela. " C'est toujours facile de se dire ça avec le recul. On ne fait pas toujours le bon choix sur le moment. C'est peut-être cette faiblesse qui rend l'humain si complexe, si difficile à comprendre parfois et par conséquent intéressant. Car la perfection n'intéresse personne. L'homme parfait n'apprend jamais rien. L'être humain est en perpétuel apprentissage, s'aidant de ses erreurs pour devenir plus fort. Souvent, j'apprends des nouvelles choses sur la vie et je sais très bien que je ne saurais jamais tout d'elle. Et c'est peut-être cela le plus beau. Rester fasciné toute sa vie par cette inconnue qu'est la vie.

samedi 22 mars 2008

Parce que tu le veux

Tu m'as dit : "Je veux un article qui parle de moi". Et bah le voici. Je te prouve une nouvelle fois que je suis vraiment soumis même si il y a une chose à laquelle tu me soumettras jamais. Mais vraiment jamais. En effet, jamais tu me convertiras au Rock ni à Michael Jackson. Que puis-je rajouter d'autre? A part que je te fais un bisou ( sur la joue bien entendu -_- )

Drowning in a sea of love : part thirteen

Quelques jours passèrent, le concert s'approchait. Ces derniers jours, Mathias s'était évertué à perfectionner son interprétation de Cherry Blossom Girl car il voulait vraiment réussir son passage sur scène, ce qui était on ne peut plus compréhensible. Il n'avait aucune nouvelle de Déborah depuis ce samedi après-midi et il ne lui en avait pas donné non plus. A vrai dire, il avait besoin de réfléchir, son esprit étant tiraillé entre deux personnes qui représentait en quelque sorte la raison et la folie. La raison était Déborah qu'il connaissait maintenant mieux et qu'il appréciait ( et cela semblait être réciproque ). La folie, c'était elle car au fond il ne la connaissait pas du tout. Il l'avait juste vu une fois. Mais depuis, elle obsédait ses pensées. C'est ce tourment sentimental qui l'avait poussé à passer ses journées à jouer de la guitare et à s'entraîner pour son morceau. Quand il jouait, il était en parfaite harmonie avec son instrument et ses pensées se dissipaient grâce à la volupté de la musique venue de sa guitare. Une équation mathématique pouvait qualifier ses moments. Mathias = une guitare + un coeur. Un coeur, une sensibilité qui lui permettait de chanter avec pas mal d'exactitude le texte de Cherry Blossom Girl et une guitare d'où émanait les accords cristallins et mélancoliques du titre. Jouer était devenu un besoin, une condition d'équilibre pour son esprit instable et torturé.
Aujourd'hui, un nouveau sentiment l'envahit. Celui de manque. Il avait envie de parler à Déborah. Il prit son téléphone et commença à chercher Déborah sur le portable. Mais il se retint, une force cachée lui disant qu'il n'aurait pas la force de lui parler au téléphone , en tout cas pas maintenant. Il réfléchit et eut une bonne idée. En tout cas, c'est comme ça qu'il la jugea ( le futur lui donnera-t-il raison? ). Il alla dans la rubrique message et tapa :" Salut, ça te dirait de venir au concert du lycée XXXX samedi, j'y jouerais Cherry Blossom Girl . Ca me ferait plaisir que tu viennse. Bisous. " Il hésita avant d'envoyer le message. Le message était-il trop abrupt? Devait-il mettre "bisous" qui pouvait être ambigu? Finalement, il se débarrassa de ces inquiétudes en envoyant le message. Il se coucha sur son lit, un peu inquiet. Il espérait tellement une réponse positive. Comme si elle avait senti que l'attente de la réponse devait le préoccuper un peu, elle répondit au message à peuine dix minutes après l'envoi de celui de Mathias. MAthias, au bruit du vibreur, se rua sur son téléphone pour lire le message. " Merci de m'inviter. Je viendrais avec grand plaisir. On aura qu'à y aller ensemble. Tu passerais me chercher chez moi d'accord? T'as juste à me fixer une heure. Bisous. " Il relut le message une seconde et c'est avec une euphorie bien compréhensible qu'il répondit :" Pas de problèmes. Je viendrais vers 19h. " Il se coucha sur son lit, pensant avec enchantement à Déborah subjugué par son interprétation de Cherry Blossom Girl au concert et l'admirant. C'était rare les moments où il ne pensait plus à elle.

samedi 15 mars 2008

Look at the Sky

Article enlevé par son auteur

dimanche 9 mars 2008

Drowning in a sea of love : part twelve

Alors qu'ils remontaient dans la chambre de Mathias, la sonnerie du portable de Déborah retentit. Elle regarda Mathias, le tenant toujours par la main. Elle avait un air un peu gêné :
" - Ca te dérange si je réponds?
- Bah non, réponds. Y a pas de problèmes. "
Elle répondit donc à son appel. On entendait seulement ce qu'elle disait
" Allo "
" Ah merde j'avais oublié. J'arrive. "
Mathias se demanda s'il avait bien entendu. Elle ne pouvait pas déjà partir. Elle était arrivée y a à peine une heure et demie. Mais il avait bien entendu, il le savait et un petit frisson parcourut son corps comme s'il avait peur de ce qu'elle allait lui dire. Elle le regarda avec une expression mal à l'aise évidente et lui dit :
" -Je suis vraiment désolé. J4avais oublié que j'avais de la visite aujourd'hui. C'est un oncle qui vient qu'une fois par an chez nous vu qu'il habite loin donc je suis obligé d'aller le voir. Vraiment , je suis désolé"
Mathias resta étourdi par cela un petit moment puis dit simplement :
" - Bah si tu dois rentrer. Rentre. On se verra une autre fois.
- Oui bien entendu. Merci de ta compréhension "
Il la raccompagna devant la porte non sans avoir pris un manteau car il faisait froid dehors. Ils se regardèrent un instant avant qu'elle dise :
" - Bon j'y vais. Merci pour ce début d'après-midi. C'était sympa
- Oui c'était sympa. "
Elle déposa un baiser rapide et maladroit sur ses lèvres et s'enfuit vers chez elle. Il resta un petit moment, dans le froid, immobile, sous l'émotion de ce baiser. Il rentra et alla dans sa chambre. Il ne savais plus quoi penser. Ces dernières journées avaient été complètement folles. Tout d'abord, elle, "la fille" rencontrée devant un petit magasin de musique sans prétention. Elle , à qui il n'a même pas parlée, qu'il a vu une seule fois en vrai mais plus de mille fois en rêve. Il ne comprenait toujours pas comment elle avait pu lui faire tant d'effet alors qu'il avait vu quelque chose comme dix secondes. Il n'avait jamais connu ce sentiment avant. Et puis, il y a aussi Déborah, une demoiselle très gentille qui l'a vu pâlir et qui l'a raccompagné chez lui. Ils se sont tout de suite bien entendus. Et maintenant elle l'avait embrassé et cela ne l'avait pas laissé indifférent. Deux femmes venaient d'entrer dans sa vie. Il était confronté à une sorte de dualisme. Son corps avait mieux connu Déborah mais son esprit privilégiait toujours "la fille". Par contre, il ne savait ce que préférait la fusion de ces deux entités ( son corps et son esprit). Et s'il laissait le temps faire les choses , ou plutôt les événements parler à sa place. Après tout, il ferait , à chaque moment, ce qu'il a envie de faire. Ne dit-on pas que la première envie est celle qui vient du coeur? Il suivra son coeur , pour le moment partagé, et cela lui semble être la meilleure solution. Il décida de jouer de la guitare. Il se rendit ,compte, de façon amusée, qu'il y avait un autre dualisme devant lui. La froideur du bruit de ses doigts heurtant les cordes de sa guitare et la chaleur que ces deux jeunes filles avaient introduite dans son coeur. Et si la vie n'était que paradoxes et dualismes.

Horizon

So difficult to see
Just open up your eyes
And realize...
La cécité mentale est peut-être le mal le plus important qui existe aujourd'hui. Je ne parle pas de la simple perte d'acuité visuelle qui fait qu'on ne peut plus voir physiquement. Je parle de l'aveuglement de soi-même. Mal se juger car on se voit mal. Cela va dans deux sens.
Tout d'abord, il y a ceux qui se trouvent nuls, abominables ,pensant que les autres sont mieux. C'est un peu une solution de facilité. Se dire qu'on est nul car on a pas envie de se donner les moyens de réussir. "Oh bah j'ai pas réussi car j'étais nul". Etre nul a l'avantage de servir d'excuse quoiqu'il arrive. Se dire qu'on est nul , c'est en quelque sorte abandonner avant que le combat ne soit terminé. Se dire que ça sert à rien de se battre jusqu'au bout pour perdre. C'est une façon de voir les choses. C'est loin d'être la meilleure solution mais bon.
Ensuite, il y a ceux qui se surestiment. Ceux qui se pensent supérieurs car leur égo ne supporterait pas d'être "normal". C'est encore une fois une solution de facilité car on refuse de voir la réalité en face et on préfère se dire qu'on est dans le haut du tableau plutôt que dans le bas ou le milieu. C'est une nouvelle fois un complexe d'infériorité au fond. Une certaine peur de ne pas être meilleur que les autres donc on se dit :" Je suis mieux que les autres" et ça résout tout.
L'idéal est d'aviter ces deux extrêmes c'est à dire de s'accepter et de se juger comme onest. C'est facile à dire je sais mais c'est pourtant le mieux. Accepter ses défauts et prendre conscience de ses qualités ne peuvent qu'être bénéfique. On avance mieux en se connaissant bien. Il faut jouer sur ses qualités pour progresser. On s'appuie sur les points forts qu'on a. Une seule solution pour y arriver :
Don't be afraid of who you are

dimanche 2 mars 2008

Drowning in a sea of love : part eleven

Il était 12h25. A vrai dire, pour lui il n'était pas 12h25 mais plutôt M-35. M-35 avant l'arrivée de Déborah bien entendu. Il alla à la salle de bains, prit une douche et utilisa pour la première fois un bain douche senteur "Tilleul". Il se brossa les dents pendant au moins 3 minutes comme le recommandent les spécialistes de la santé. Il souffla légèrement pour sentir son haleine. Une odeur de menthe lui remplit les narines. C'était bon signe. Il faisait le maximum pour être à la hauteur de son rendez-vous et ne voulait pas qu'elle soit dégoûtée par une haleine pas très fraîche. C'était bête comme façon de voir les choses. Voire même une façon un peu niaise mais c'était comme ça. Il s'assit sur son lit, regardant le mouvement régulier de l'aiguille des secondes sur son horloge. Il se dit qu'il aurait aimé que les minutes ne possèdent que 5 secondes pour voir le temps passer plus vite, et surtout observer 13h se rapprocher. A 13h02 et 47 secondes, une sonnerie retentit. C'était elle. Il se précipita rapidement vers la porte d'entrée et l'ouvrit. C'était bien elle. Elle était vêtu d'un débardeur bleu qui laissait une vue sur son décolleté et d'un jean assez serré, pour ne pas dire moulant. Elle tenait un CD dans sa main. Après l'avoir observée pendant une seconde , dont la moitié pendant laquelle il avait scruté, sans avoir pu s'en empêcher, son décolleté, il interrompit enfin le silence :
" - Salut.
- Salut. Désolé pour mes 3 minutes de retard. "
Mathias prit un air hésitant, faisant hocher son corps de gauche à droite.
" - Ah! , dit-il. Je ne sais pas trop si je vais te pardonner. "
Il commença à prendre un air fâché comme pour lui faire croire qu'il ne lui pardonnerait pas. Elle déposa un baiser sur sa joue puis rougit. Mathias resta immobile pendant quelque seconde. Il avait aimé le contact de ses lèvres sur la joue et avait pu sentir la délicieuse odeur de son parfum.
" - Oui mais là c'est trop facile. Je ne peux plus t'en vouloir maintenant. Je crois que je vais prendre l'air fâché plus souvent"
Elle rit à sa remarque.
" - Ca marchera pas à tous les coups tu sais. Bon, tu me fais entrer ou on squatte devant ta porte? "
Vraiment, il adorait le franc-parler de la jeune fille et sa façon directe de dire les choses. Il la fit entrer. Ils allèrent directement dans sa chambre. Elle observait tout autour d'elle, regardant avec attention le bureau de Mathias. Elle semblait surprise , comme s'il elle recherchait quelque chose qu'elle ne trouvait pas.
" - Qu'est-ce qui se passe? , demanda-t-il.
- Bah, ils sont où tes CD et ta chaîne?
- Ah! Ils sont dans une autre pièce.
- Et tu me fais pas visiter? "
Elle fit semblant de pleurer mais Mathias ne rentra pas dans son jeu et lui dit sèchement :
" - Je vais te faire visiter, petite chialeuse. "
Elle lui donna un léger coup de poing dans l'épaule en disant
" - Mais quel goujat!"
Puis elle sourit pour lui montrer qu'elle avait compris qu'il plaisantait. Ils entrèrent dans la pièce . " Sa pièce". Les yeux de Déborah se portèrent directement sur la guitare et elle demanda :
" - Tu joues de la guitare?
- Non, non elle est là pour décorer.
- Au lieu de sortir tes vannes pourries, joue-moi un morceau. "
Elle lui plaisait de plus en plus avec sa manière de lui donner des ordres et de le remettre à sa place franchement. Elle faisait cela avec un tel naturel et en même temps, on sentait tellement qu'elle en jouait qu'il commençait à tomber sous le charme, paradoxalement. Paradoxalement car normalement une telle remarque en refroidirait plus d'un. Mais quand une jolie fille , avec une expression cynique dénuée de toute méchanceté et un ton autoritaire, vous remets à votre place comme ça, vous n'avez qu'une envie : poser un baiser sur ses lèvres. Mathias se retint de faire ça. Il se contenta de décrocher sa guitare et de se mettre en position.
" - Je vais te jouer "Cherry Blossom Girl" de Air.
- Cool. J'aime beaucoup cette chanson. Elle est très jolie. J'ai hâte que tu me la joues. "
Mathias entonna les premiers accords devant une admiratrice qui le dévorait des yeux. Mais cela il ne le remarqua pas car il avait les yeux rivés sur sa guitare, à regarder ses doigts. Elle l'observait donc , faisant bouger les cordes de sa guitare. Elle le trouvait vraiment très beau en pleine adéquation avec sa guitare. Et lorsqu'il entonna les premières paroles, elle fut émerveillée par le chant clair et beau de Mathias. La chanson passa très vite pour elle qui se laissait bercer par la mélodie et la beauté de sa voix. La chanson terminée, Mathias eut un petit sentiment de crainte. Il avait peur qu'elle n'eut pas aimée son interprétation et qu'elle se soit ennuyée. Elle avait l'air sur un nuage. tout expression de cynisme avait disparu de son visage. Elle ne prononça que 3 mots.
" C'était magnifique."
Elle revint doucement à la réalité et affina son jugement.
" Sincèrement, tu chantes très bien et c'était très joli à entendre. "
Elle l'embrassa à nouveau sur la joue. Mais cette fois-ci, les lèvres de Déborah se posèrent plus près de celles de Mathias. Mathias ne fit aucune répartie comique, savourant ce bisou qu'il savait sincère. Elle le vit rougir et décida de parler, pour ne pas prolonger cette petite gêne :
" - Je t'ai ramené un CD. "Black Cherry" de Goldfrapp. Tu connais?
- Non, je connais pas.
-Bah écoute , je te le prête, tu l'écouteras tranquillement et tu me le rendras une autre fois, ça marche?
- Oui, merci. Tiens , tu peux regarder ma collection de CD et si y en a un qui te plaît, je te le prête.
- Ok je vais regarder ça. "
Elle vit la discographie complète de Air , ce qui ne l'étonna point. Elle remarqua aussi des CD de Zero 7, Tosca, Nathan Fake, M83 et plein d'autres. Elle sembla intrigué par un album d'Herbert.
" Je le connais pas celui-là , dit-elle.
- C'est "Bodily Functions" de Herbert. Prends-le, il vaut le coup. Tu découvrira la très jolie voix de Dani Siciliano et aussi le génie du monsieur.
- Je vais te faire confiance. Mais au fait, je ne sais toujours pas grand chose de toi. Tu as quel âge?
- 18 et toi?
- 17. T'es en terminale c'est ça?
- Ouais terminale S.
- Je suis en 1ère S. "
Elle se mit à rougir subitement.
" - Bah pourquoi tu rougis? , demanda-t-il.
- Non rien.
- Y a une question que t'oses pas poser? "
Elle devint encore plus rouge et il comprit qu'il avait tout bon.
" - Bah tu peux me la poser, je vais pas te manger.
- C'est vrai? Tu n'es pas un grand méchant cannibale? "
Cette dernière remarque le fit sourire et le rassura. Elle n'avait rien perdu de son humour.
" - Non, je ne suis pas cannibale.
- D'accord. Tu as une copine? "
Il réfléchit deux secondes, se demandant pourquoi une telle question. Après tout, c'était peut-être simplement de la curiosité.
"- Non et toi?
- Non plus. "
S'en suivit un silence un peu gêné pendant lequel ils se regardèrent fixement sans parler. A vrai dire, à ce moment, ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Elle prit la main de Mathias, mais pas comme on prend par la main un amoureux mais plutôt un ami ( elle avait sûrement de passer ce stade comme ça ).
" Bon, on retourne dans ta chambre? "



J'ai l'impression que cette épisode est vraiment mauvais. On va mettre ça sur le compte de l'heure.

samedi 1 mars 2008

I've never been here before

Je ne me comprendrais jamais. Avant d'écrire l'article précédent, je me sentais mal. J'avais une certaine rage envers moi-même que j'avais envie d'exprimer là maintenant. Oui, je ne m'aime pas. Je me trouve abject même. J'aurais voulu être plus intelligent, avoir une âme d'artiste., être vraiment quelqu'un. Au lieu de ça, je ne suis pas grand chose, quelqu'un de perdu sur certains points. Le plus drole, c'est que tous mes problèmes sont de ma faute. Je suis en quelque sorte un sado-masochiste qui aime se faire du mal et se rendre triste. D'un côté, je préfère faire du mal à moi-même qu'aux gens que j'apprécie. Dans ma tête, je me pose des milliards de questions, questions posées de sorte à ce que je me trouve nul, comme si c'était une évidence. Je ne vaux pas plus qu'un autre, je ne me fais pas d'illusions là-dessus. Des fois, j'ai l'impression qu'une partie de mon coeur souffre, qu'il réclame quelque chose. Quelque chose que je ne peux pas lui donner ou que je ne sais pas comment lui donner. Je dois attendre. Le moment viendra. Ok mais quand? Cette question me fait un peu peur. Je sais que je pourrais attendre longtemps ( j'encaisse assez bien beaucoup de choses donc ça devrait aller ) mais ce n'est pas pour cela que le temps doit prendre son temps.
Pourtant, je n'ai pas à me plaindre. Sincèrement. Je suis plutôt bien entouré et je tiens à garder cette entourage. Si mes vacances se sont bien passées, c'est notamment grâce à une personne, une personne que j'apprécie beaucoup, qui est là pour moi, avec qui je passe de très bons moments. Cette personne me comprend et a confiance en moi et ça me fait du bien de savoir ça. Je peux m'estimer heureux d'avoir une amie comme elle. Je ne citerais pas son nom. Elle se reconnaîtra aisément.

Drowning in a sea of love : part ten

Plusieurs jours passèrent sous l'emprise de l'habitude. Lever, Ecole, Guitare, Dodo. Voilà en gros ce qui composait ses journées. Des journées longues, de plus en plus harassantes pour son esprit qui se torturait un peu plus chaque jour. Il faisait jongler son téléphone dans ses mains, ne sachant quoi faire d'autre avec. Devait-il l'appeler? Devait-il ,au contraire, attendre qu'elle l'appelle? Il semblait partagé. Sa timidité lui disait d'attendre mais, en même temps, pouvait-il être sûr qu'elle le recontacterait un jour? Et si elle se disait la même chose de son côté? Après tout, elle aussi avait peut-être envie d'attendre que ce soit lui qui l'appelle. Il posa son téléphone brutalement sur la table, se disant qu'il réfléchirait à tout ça plus tard. Il en avait marre d'avoir l'esprit trituré. Il s'allongea sur son lit et écouta l'excellent "Moon Safari". La beauté de "La Femme d'Argent" lui rendit tout de suite l'esprit un peu plus serein, et il en avait besoin. 43 minutes passèrent, et les derniers accords de "Le Voyage de Pénélope" indiquaient la fin du voyage. La fin d'un très beau safari lunaire. Son lecteur de disque devint inactif indiquant la durée de l'album et son nombre de titres. Il était bien, couché sur son lit. Il se tourna vers la gauche et regarda sur son bureau. Il vit son téléphone qui semblait le regarder de façon narquoise disant : "Ah! Tu m'avais oublié un moment. Maintenant je vais de nouveau hanter tes pensées." Non pas le téléphone. Non! Le cruel dilemme de tout à l'heure lui revint en tête, un peu comme une migraine qui revient toujours au mauvais moment. Il réfléchit un instant et se dit que la meilleure solution était de lui téléphoner. Elle lui répondrait peut-être pas mais au moins il serait fixé, et son cerveau arrêterait d'être obsédé par cela. Il avait besoin d'être fixé. Il alla dans son répertoire, sélectionna Déborah et l'appela. Bip! Il retenait son souffle et se trouva un peu bête sur le moment. Il aurait du réfléchir à ce qu'il allait lui dire avant de téléphoner. C'était trop tard. Il tentait de positiver en se disant que cela était un test de sa qualité d'improvisation. Bip! Il tremblotait légèrement comme s'il jouait sa vie sur cet appel. Merde! Qu'allait-il pouvoir lui dire? Pour le moment, il en avait aucune idée. Le troisième bip ne retentit pas. Une voix féminine le remplaça :
" - Allo!
- Allo! Déborah? ", dit-il.
Il se trouva tout de suite nul. Que c'était plat ce qu'il venait de dire. Mais d'un autre côté , qu'aurait-il pu dire d'autre?
" - Oui c'est moi.
- C'est Mathias. Tu te souviens de moi? "
Oh! Pitié. Il espérait n'avoir jamais dit ça. Comme si elle allait dire :" Non , je sais plus qui t'es. Je t'ai raccompagné chez toi y a deux jours. Je me souviens plus, c'était y a trop longtemps. " Mais quelle question conne! Mais il était trop tard, il l'avait posé.
" - Bien sûr que je me souviens de toi. Ca me fait plaisir que tu m'appelles. "
Mathias resta un moment silencieux, ne sachant trop quoi dire. Pourtant, il devait lui dire quelque chose et pas un truc du genre " Bah je t'ai juste appelé comme ça pour le plaisir. Allez! A la revoyure! " . Il eut envie de l'inviter chez lui pour qu'ils fassent un peu connaissance. Certes, ça pouvait paraître dangereux d'inviter chez soi quelqu'un qu'on ne connaît que très peu mais il estima qu'elle n'avait pas l'air d'une méchante fille. Elle interrompit ses réflexions.
" - Mathias? Tu es encore au bout du fil?
- Euh oui, oui désolé. Ca te dirait de venir chez moi demain après-midi? Je pourrais te montrer ma collection de CD et on pourra faire connaissance comme ça.
- Ecoute demain après-midi je peux pas. Je vais voir mon amant à 13h et mon copain à 15h, je suis désolée."
Germain tomba des nues et lâcha un instant son téléphone qui rebondit sur son lit. Qu'est-ce qu'elle racontait? Etait-elle vraiment sérieuse? Elle avait dit ça d'un ton vraiment naturel comme si c'était normal. Elle ne tarda pas à le renseigner.
" - Hé Mathias. Je plaisantais. Désolé , si tu l'as pas mal pris. J'ai du mal à m'empêcher de faire des vannes de mauvais goût par moment.
- Euh c'est pas grave. "
Cette fille ne manquait vraiment pas d'aplomb, ni d'humour d'ailleurs. Et au fond, ça lui plaisait.
" - Donc plus sérieusement, je peux venir samedi. Faut juste que tu me donnes une heure.
- 13 heures, c'est bon?
- Oui, c'est parfait. Bon, on va pas parler des heures au téléphone sinon on aura plus rien à se dire demain. J'exagère mais là je vais devoir te laisser, j'ai rendez-vous chez le dentiste là.
- Oui, y a pas de problèmes. De toute façon , on se voit demain.
- Exact. A demain alors.
- Oui à demain. "
Elle raccrocha et lui décrocha un instant de la réalité. Il se sentait en plein rêve. Il était un pauvre homme sur lequel Cupidon avait tiré deux flèches. L'une où était écrit "Déborah" et l'autre où était marqué "Inconnue". Les deux flèches l'avaient touchées en plein coeur. C'est peut-être cela qui expliquait les moments où il rougissait et avait l'impression de manquer d'air. Il pensait à demain, espérant de tout son coeur qu'elle viendrait. Oui, elle viendrait. Une petite voix intérieure lui dit :" Tu ne peux pas être sûr qu'elle viendra". Mathias lui ordonna de fermer sa gueule. C'était une solution violente mais elle s'avéra efficace.