dimanche 9 mars 2008

Drowning in a sea of love : part twelve

Alors qu'ils remontaient dans la chambre de Mathias, la sonnerie du portable de Déborah retentit. Elle regarda Mathias, le tenant toujours par la main. Elle avait un air un peu gêné :
" - Ca te dérange si je réponds?
- Bah non, réponds. Y a pas de problèmes. "
Elle répondit donc à son appel. On entendait seulement ce qu'elle disait
" Allo "
" Ah merde j'avais oublié. J'arrive. "
Mathias se demanda s'il avait bien entendu. Elle ne pouvait pas déjà partir. Elle était arrivée y a à peine une heure et demie. Mais il avait bien entendu, il le savait et un petit frisson parcourut son corps comme s'il avait peur de ce qu'elle allait lui dire. Elle le regarda avec une expression mal à l'aise évidente et lui dit :
" -Je suis vraiment désolé. J4avais oublié que j'avais de la visite aujourd'hui. C'est un oncle qui vient qu'une fois par an chez nous vu qu'il habite loin donc je suis obligé d'aller le voir. Vraiment , je suis désolé"
Mathias resta étourdi par cela un petit moment puis dit simplement :
" - Bah si tu dois rentrer. Rentre. On se verra une autre fois.
- Oui bien entendu. Merci de ta compréhension "
Il la raccompagna devant la porte non sans avoir pris un manteau car il faisait froid dehors. Ils se regardèrent un instant avant qu'elle dise :
" - Bon j'y vais. Merci pour ce début d'après-midi. C'était sympa
- Oui c'était sympa. "
Elle déposa un baiser rapide et maladroit sur ses lèvres et s'enfuit vers chez elle. Il resta un petit moment, dans le froid, immobile, sous l'émotion de ce baiser. Il rentra et alla dans sa chambre. Il ne savais plus quoi penser. Ces dernières journées avaient été complètement folles. Tout d'abord, elle, "la fille" rencontrée devant un petit magasin de musique sans prétention. Elle , à qui il n'a même pas parlée, qu'il a vu une seule fois en vrai mais plus de mille fois en rêve. Il ne comprenait toujours pas comment elle avait pu lui faire tant d'effet alors qu'il avait vu quelque chose comme dix secondes. Il n'avait jamais connu ce sentiment avant. Et puis, il y a aussi Déborah, une demoiselle très gentille qui l'a vu pâlir et qui l'a raccompagné chez lui. Ils se sont tout de suite bien entendus. Et maintenant elle l'avait embrassé et cela ne l'avait pas laissé indifférent. Deux femmes venaient d'entrer dans sa vie. Il était confronté à une sorte de dualisme. Son corps avait mieux connu Déborah mais son esprit privilégiait toujours "la fille". Par contre, il ne savait ce que préférait la fusion de ces deux entités ( son corps et son esprit). Et s'il laissait le temps faire les choses , ou plutôt les événements parler à sa place. Après tout, il ferait , à chaque moment, ce qu'il a envie de faire. Ne dit-on pas que la première envie est celle qui vient du coeur? Il suivra son coeur , pour le moment partagé, et cela lui semble être la meilleure solution. Il décida de jouer de la guitare. Il se rendit ,compte, de façon amusée, qu'il y avait un autre dualisme devant lui. La froideur du bruit de ses doigts heurtant les cordes de sa guitare et la chaleur que ces deux jeunes filles avaient introduite dans son coeur. Et si la vie n'était que paradoxes et dualismes.

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