jeudi 10 avril 2008

Komponent

Je devrais dormir mais je n'y arrive pas. Je ne le veux pas. J'ai envie d'écrire. Tout de suite. Maintenant. Ecrire pour ne rien dire. Ecrire pour raconter inlassablement la même chose. Ecrire pour écrire.

J'écoute
Lola's Theme des Shapeshifters. Un titre disco et tout ce qu'il y a de plus entraînant.
Normalement, je devrais sautiller sur ma chaise, emporté par le rythme joyeux. Normalement. Je reste vissé sur ma chaise, sans le moindre sourire ni le moindre entrain.
J'ai l'impression d'écrire une phrase par minute. Le reste de cette minute étant consacré à scruter attentivement le vide tout en réfléchissant. Mais pourquoi? Pourquoi je suis comme ça?

Je m'impose ( de façon plus ou moins involontaire ) des barrières de plus en plus hautes de sorte que j'ai de plus en plus de mal à les franchir et à les affronter. Je me pourris moi-même. Je me condamne moi-même. Peut-être la peur de ne pas mériter meilleur sort.
Je me trouve mauvais, inintéressant et par conséquent j'ai l'impression de ne pas mériter le bonheur. C'est peut-être pour cela que je l'empêche de m'atteindre.

J'ai l'impression de tourner en rond. De ne pas ( plus? ) avancer. Pourtant j'essaie de faire du mieux que je peux. Je m'applique d'aider au mieux les personnes que j'apprécie. Parfois, peut-être maladroitement malgré mes bonnes intentions ce qui me confère le statut d'être humain c'est à dire d'être faillible, en proie au doute et commettant des erreurs.
Et ces personnes également font également leur possible pour m'aider, ce qui me touche vraiment.

Je ne suis pas parfait, je n'ai jamais voulu ce statut. La perfection , c'est ennuyant, c'est prévisible et c'est
feelingsless

Des fois, j'aimerais arriver à me mentir. Réussir à me dire :" Mais t'inquiètes donc pas. Tout va bien et tout ira bien. Tu t'inquiètes trop , tu te questionnes trop. " Mais c'est difficile. Les sentiments ne se contrôlent pas. L'inquiétude ne se maitrise pas toujours. Il est vrai que des fois j'aimerais réussir à plus ou moins avoir le pouvoir sur mes sentiments pour m'éviter des inquiétudes et souffrances parfois inutiles ( il faut bien le dire ). Mais ce serait malsain. Tellement malsain. Les sentiments ont bien plus de force lorsqu'ils sont naturels que lorsqu'ils sont calculés. C'est là que je suis heureux d'être un homme dominé par ses sentiments et non l'inverse, malgré les malaises que cela entraîne parfois.

Deux sentiments s'opposent chez moi. Un pressentiment est en opposition avec une impression. En effet, j'ai l'impression d'être fragile en ce moment, que la moindre chose pourrait me faire sombrer et me faire abandonner la lutte, cette lutte pour être heureux. Mais j'ai le pressentiment que jamais je ne renoncerais, de par mon caractère. Je suis un rêveur, je crois en l'illusoire. Je suis bien content d'être un rêveur. Un rêveur n'abandonne jamais. En tout cas pas avant que ses rêves se réalisent. Et lorsque ceux-ci se réalisent, il n'a alors plus aucune raison d'abandonner. Je suis donc de ceux-là. Non , je n'abandonnerais pas. Je ne le peux pas, d'une part pour tous les gens qui m'apprécient et qui croient en moi et d'autre part pour moi-même.

It's dark ... I'm not afraid

Demain, je vous promets un article plus gai ( mais pas sur l'homosexualité ) pour changer un peu. En attendant, bonne nuit.

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