11 ème volet
Comme dit précedemment, le temps de ces rêves plutôt angoissants et tristes semblait loin pour Germain. Il ne se souciait plus que de l'instant présent et croquait la vie à pleines dents. Et cette vie là lui plaisait vraiment. Il s'épanouissait dans son travail et était toujours heureux de rentrer le soir pour retrouver Géraldine qui passait la plupart de son temps chez Germain. Ils vivaient heureux tous les deux et passaient d'agréables moments. Ils enchaînaient les sorties au resto, au cinéma et leur amour semblait plus fort que jamais. "Que c'est bon d'aimer et d'être aimé en retour" se répétait inlassablement Germain. Il n'avait jamais été aussi heureux et vivait ce moment comme une victoire sur son enfance plutôt morne et triste. En effet, Germain est né dans une famille plutôt riche mais avec des parents très pris par leur métiers. Il a donc toujours eu matériellement ce qu'il souhaitait mais lui tout ce qu'il voulait, c'était sentir l'amour de ses parents et bien entendu leur absence lui pesait beaucoup. Bref, faisons une impasse sur cette hisoire compliquée qui, après tout, est la propriété privée de Germain. Maintenant, il était enfin heureux et c'était le plus important. Mais comme toujours les moments de bonheur les plus importants sont très souvent éphémères.
Ce soir là, Germain regardait tranquillement la télévision. Géraldin n'était pas là. Elle était partie voir un concert de Hard-Rock, et Germain, ,n'appréciant pas particulièrement cette musique, avait décidé de rester chez lui. Géraldine devait venir le voir après ce concert. Tout à coup, la sonnette retentit. C'est drole, il n'attendait personne et ce ne pouvait être Géraldine car elle avait les clés et n'avait pas besoin de sonner pour entrer. Bref, il se leva pour aller voir qui c'était. En ouvrant la porte, il s'aperçut que c'était Caroline et eut envie de fermer lui claquer la porte au nez mais Caroline était déjà à l'intérieur de l'appartement.
- Salut mon petit Germain, Dit Caroline avec un regard plein de malice et de mauvaises intentions.
- Tu ferais bien de partir, je n'ai pas envie de te parler, tu sais, j'ai refait ma vie et je suis très heureux maintenant.
- Contente pour toi, vraiment.
- Merci mais pars, ma copine risque de revenir d'un moment à l'autre et j'ai peur qu'elle me fasse une crise de jalousie.
- Mais non t'inquiètes.
Sur ces mots, Caroline se rapprocha dangeureusement de Germain, rapprocha ses lèvres de celles de Germain.
- Tu es folle Caroline, arrête-ça tout de suite.
Elle lui saisit ce qu'on a l'habitude d'appeler les "roubignoles" et dit :
- J'ai envie de jouer un peu avec toi mon petit.
Elle commence à déboutonner la braguette de Germain. Germain ne fait rien, totalement paralysé par la peur ou je ne sais quoi tandis que Caroline se baisse à hauteur du pantalon de Germain afin de jouer avec le tuyau d'arrosage de celui-ci ( quelle jolie métaphore!). Le pauvre Germain en sait que faire, et est paralysé. On entend tout à coup la porte qui s'ouvre et une voix qui dit :
- Je suis là Germain.
Il s'agit bien entendu de Géraldine. Elle perdit directement son sourire lorsqu'elle vit Caroline en train de faire une gâterie à Germain.
- Comment as-tu pu me faire ça?, cria-t-elle. Moi qui t'aimait tant et qui croyait pouvoir te faire confiance. Je ne suis pas assez bien pour toi, c'est ça? Tu préfères cette pute à moi? Elle suce mieux peut-être? ( quel pervers ce Ronflex ). Tu me dégoûtes. Pfff!
- Mais je t'aime, c'est pas ce que tu crois, dit Germain encore sous le choc.
Les larmes aux yeux et la rage au ventre, Géraldine quitta en furie l'appartement de Germain se demandant si elle avait bien vu. Après ce départ, Caroline arrêta son manège, se releva et dit à Germain :
- Voilà qui est fait mon petit.
Sur ce elle partit, et lui cria en partant :
- Au fait, t'es bien monté tout de même, avec un sourire narquois.
Jamais Germain n'aurait cru que Caroline n'était qu'une fille de mauvaise foi, ne voulant que le mal des gens. Il resta une longue heure, debout et immobile, refusant de croire ce qui venait de se passer. Pourtant, cela est bien vrai.
samedi 28 avril 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire