samedi 28 juin 2008

Demain est juste un autre aujourd'hui


Découvrez Nathan Fake!


Comme souvent, quand les vacances commencent, je suis partagé entre deux états d'esprit. D'une part, je suis content de ne plus à avoir à subir pendant 2 mois les cours affligeants donnés en prépa. D'un autre côté, je me sens toujours un peu triste à ces moments. Je sens l'ennui monter progressivement, mes questionnements revenir me hanter car mon esprit n'est plus occupé pendant les vacances. J'écoute "The Sky Was Pink" et je me dis que Nathan Fake a peut-être bien raison. Oui, le ciel était bien rose mais aujourd'hui il est plutôt morose. Mais pas une morosité trop importante ou triste, une morosité à contrario plutôt légère, présente pour la forme, présente pour mon bien, paradoxalement. En effet, sans cette petite sensation de tristesse, j'aurais l'impression que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je me ferais des piqûres de bonheur, snifferais de l'optimisme, boirais de la bonne humeur par fût de 5 litres. Je subirais les effets secondaires de tout celà. Mon regard vitreux verrait un ciel empli d'oiseaux gazouillants, un monde où les gens sourient et m'aiment. Et c'est là que le mot "secondaire" prend son importance car oui, le mot "secondaire" rime avec "éphémère". Et bientôt, je verrais les oiseaux se faire décapiter au lance-pierre, les sourires devenir des rictus effrayant. Ce spectacle me choquerait et je n'aurais pas envie de voir ça. Je préférais entendre les oiseaux gazouiller. Je tâterais autour de moi à la recherche d'une seringue de bonheur, d'un peu de poudre d'optimisme ou bien d'une bouteille de bonne humeur mais ne trouverais point. J'ai trop abusé et il n'en reste plus. Ces artifices qui m'ont fait voler si haut au point de me sentir proche des oiseaux et de leur chant radieux m'ont ensuite emmené dans un monde où le ciel est vide et le sol jonché de cadavres d'oiseaux. Le plus difficile alors n'est pas à vrai dire la vision de ce ciel qu'on pourrait qualifier de néant ni du sol au teint cadavérique mais plutôt d'avoir vu les oiseaux heureux dans le ciel et les gens souriants et aimants. Rien n'est plus insupportable que la déchéance. Non pas car on déchoit mais parce qu'avant c'était mieux. Ainsi, le bonheur est une drogue qu'il faut s'injecter par petite dose pour pouvoir supporter la disparition de ses effets. En celà, le bonheur se rapproche de l'alcool.
Attention! Le bonheur doit être consommé avec modération.

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